Statistiques : Dissémination des résultats de la phase 2 de la PMA

 

L’Institut national de la statistique (INS) et le ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales ont organisé ce vendredi 23 décembre 2022 à Niamey, en collaboration avec le projet Performance Monitoring for Action (PMA) de l’université Johns Hopkins Baltimore aux États Unis, un atelier de dissémination des résultats de la phase 2 de l’enquête sur les indicateurs de la planification familiale. Cette rencontre ouverte par le Secrétaire Général du ministère du plan, M. Saâdou Bakoye, a également vu la participation de plusieurs invités, notamment le Secrétaire Général du ministère de la santé publique, Dr Ibrahim Souley, la Directrice Générale de l’INS, Mme Takoubakoye Aminata Boureima, les représentants des partenaires techniques et financiers, le représentant du Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger (RJDSN) et bien d’autres responsables de structures concernées par cette enquête. 

Dans son discours d’ouverture, le SG du ministère du plan, M. Saâdou Bakoye a déclaré  que pour surmonter certaines insuffisances constatées dans la collecte des données sur la conception, la distribution de méthodes de contraception et pour appréhender les motifs de rupture éventuelle de stock de contraceptifs, un outil de suivi annuel des progrès réalisés en matière de planification familiale a été développé et mis en œuvre depuis 2013 dans 11 pays d’Afrique et d’Asie, dont le  Niger, dans le cadre d’un projet de recherche dénommé Performance Monitoring and Accountability 2020 (PMA2020).

Il s’agit d’un outil de suivi rapide conçu pour collecter des indicateurs clés de Planning Familial (Planification Familiale), permettant d’évaluer le progrès des objectifs nationaux et mondiaux en matière de planification familiale. Une plateforme commune en effet, mise à la disposition des acteurs du monde de la santé de la reproduction et planification familiale, avec à la clé des indicateurs annuels actualisés, fiables, de qualité et à même de guider des actions correspondantes.

Afin de mieux répondre aux besoins spécifiques des pays en matière de données et d’explorer les facteurs sous-jacents des dynamiques et de l’utilisation des méthodes contraceptives, la plateforme a connu une mutation avec le changement de dénomination. C’est ainsi que ‹‹ la plateforme s’appelle désormais Performance Monitoring for Action (PMA) avec la réalisation des enquêtes de base et de suivis et l’apparition d’un partenaire d’accompagnement JH PIEGO ››, a fait savoir le SG du ministère du plan qui a souligné que les enquêtes de PMA visent à suivre les changements de la disponibilité et de l’utilisation des contraceptifs.

Il faut noter que l’objectif principal recherché à travers la réalisation de cette enquête, était de ‹‹ recueillir des données en temps réel auprès des ménages, sur la disponibilité, sur l’accessibilité et l’utilisation de la contraception par les femmes âgées de 15 à 49 ans et sur la disponibilité des méthodes dans les sites de prestation de santé (SPS), aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national ››.

L’enquête a concerné la population résidant dans les ménages sélectionnés en général, et les femmes en âge de procréer (15-49) en particulier. Elle a également concerné les sites de prestations de santé (SPS). Au total, l’enquête a porté sur 3 428 ménages (taux de réponse de 98,9%), 3 696 femmes âgées de 15 à 49 (taux de réponse de 96,3%), répartis dans 103 zones de dénombrement (ZD). Elle a concerné 288 sites de prestations de santé (taux de réponse de 97,6%).

Les résultats issus de cette enquête vont contribuer à ‹‹ mettre en lumière la situation de la planification familiale au Niger et seront utilisés comme instruments de plaidoyer par les partenaires intervenant dans les activités de planification familiale ››, tels que exprimés par le SG du ministère du plan, Saâdou Bakoye.

Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts des partenaires tels que l’Université Johns Hopkins et JH PIEGO, pour le développement de l’outil statistique à travers l’utilisation des technologies de communication, notamment le téléphone portable comme support de collecte, de transmission et de traitement de données. Un outil combien pertinent à un moment où le Niger prépare son 5è recensement général de la population et de l’habitat (RGP/H) qui sera réalisé en fin 2023, avec l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à toutes les étapes du processus.

Au menu des activités, les participants ont eu droit à un aperçu sur les objectifs de PMA, la méthodologie et les principaux résultats de la phase 2, les principaux résultats du module avortement puis les discussions et une synthèse générale qui a clôturé les travaux de cet atelier de dissémination des résultats de la phase 2 de l’enquête sur les indicateurs de la planification familiale.

Koami Agbetiafa