Labou sanni : Le pot aux roses découvert !

Les « laboussanistes » semblent perdre pied dans le soutien au pouvoir du CNSP. Ce soutien qui était déjà sujet à questionnement a fini par exaspérer les militaires au pouvoir.

Si le « laboussanisme » a réussi à se recouvrir d’un faux manteau de patriotisme, il n’a guère été différent des mouvements opportunistes qui n’ont jamais œuvré que dans la poursuite de leur agenda. Ce dernier, intimement lié à celui de leur gourou et son parti, aucun leurre ne pouvait faire perdre de vue le fait qu’ils y prennent leurs ordres et directives. Cet agenda qui n’a rien de républicain semble sortir au clair à la faveur du temps qui s’écoule inéluctablement.

Animé par des figures connues pour leur appartenance politique et/ou leur accointance avec des formations politiques, le « laboussanisme » ou disons ses animateurs en chef se sont vite autoproclamés « patriotes ». Une appellation qu’ils refusent de partager avec quiconque n’est pas dans leur ‘’camp’’.

Le patriotisme serait subitement devenu une marque déposée ; l’apanage des individus dont l’histoire et le parcours sont perlées d’actes qui n’ont rien de patriotique. Nul besoin de les ressasser ; l’opinion nigérienne ne les a guère oubliée. Croire qu’elle a la mémoire courte constitue la plus grande erreur sur laquelle semblent miser nos « zozos » ou disons nos « patriotes frelatés » pour reprendre l’expression désormais consacrée et rendue populaire par leurs soins, il y a juste peu temps.

Mus par la haine qu’ils vouent à tout ce qui se rapproche du PNDS mais également leurs agendas cachés, ils ont réussi, pendant des mois, à emprisonner la parole et la liberté d’opiner dans le pays. Des mois durant, ils faisaient la pluie et le beau temps, distribuant les rôles jusqu’aux mots prononcés dans la sphère publique.

Ils ont atteint leur pleine puissance en obtenant du CNSP, tour à tour, le limogeage sans ménagement du directeur de la police de la ville de Niamey pour avoir convié les « Yan Banga » à ne pas entraver la circulation sur cet axe important et surtout pour avoir daigné chercher à protéger des citoyens contre les viols et abus en tous genres qui ont cours sur les lieux de leurs attroupements, etc.

C’est ce sentiment de toute puissance qui est monté à la tête des dirigeants laboussanistes et les a conduits à se donner des pouvoirs qu’ils n’ont pas. Les masques tombent et plus aucun des multiples artifices échafaudés n’arrivent à cacher les véritables motivations de cette société « si-vile ». Le zèle outrancier dont ils ont fait montre, couplé aux exigences excessives que ces laboussanistes posent au quotidien aux dirigeants du CNSP, ont fini par mettre à nue, la réalité de leur agenda. C’est donc la fin de partie pour ces activistes zélés qui se croyaient au-dessus de tous.

Oumou Gado