Une semaine après la descente très violente du Hamas en territoire israélien ayant occasionné 1300 morts et 3 jours après l’ultimatum donné par Tsahal à plus de 1.100.000 palestiniens à quitter la bande de Gaza, une offensive terrestre se précise de plus en plus. L’armée israélienne a massé de centaines de milliers de militaires et leur matériel tout autour de l’enclave palestinienne.
Les populations civiles ayant fui les zones de bombardement intense de Tsahal, sont coincées sans possibilité de traverser la frontière de l’enclave avec l’Égypte. Au sud de Gaza où Israël leur a intimé l’ordre de s’y rendre, le seul point de passage de Rafa qui conduit en Egypte reste fermé.
Un ultime cessez-le-feu dans le sud de Gaza pour faire passer les populations en fuite et camions d’aide humanitaire a été vite démenti par l’État Juif.
Dans cette guerre déclenchée par le Hamas, les populations gazaouies sont en train de payer le prix fort. Depuis le début du conflit, par mesures de représailles, Israël mène des bombardements intensifs de l’enclave palestinienne, occasionnant des destructions massives dans la ville de Gaza. Infrastructures civiles et militaires, écoles, hôpitaux, habitats, rien n’est épargné.
Des images relayées par les médias montrent des quartiers entiers rayés de la carte.
Une vengeance inouïe des 1400 personnes tuées par le Hamas en Israël qui a fait, selon un dernier décompte fourni par l’autorité palestinienne, 2 329 morts.
L’armée israélienne ne va pas dans les détails dans ses frappes contre Gaza. Certains des 155 otages enlevés par le Hamas en ont fait les frais. Leurs familles sont inquiètes quant au sort de ceux qui sont encore vivants.
Ce n’est que le « début » de la guerre, a souligné Benyamin Netanyahu, le Premier Ministre israélien.
Un ballet diplomatique est en cours afin d’éviter l’escalade dans le conflit. Plusieurs acteurs tapis dans le proche et moyen Orient risqueraient de s’y inviter. Au-delà des États arabes, des pays comme l’Iran, un grand soutien au Hamas, pourraient entrer dans la danse sans compter les acteurs non-étatiques comme le Hezbollah, l’État Islamique et de nombreux autres groupes terroristes.
En dehors du Hamas qui lance régulièrement des roquettes sur Israël, le Hezbollah a maintes fois aussi lancé les siennes sur le pays. Ce qui a poussé Tsahal à masser des troupes au niveau de sa frontière libanaise.
Pour dissuader les nombreux va-t-en guerre de la région, les États-Unis ont envoyé deux porte-avions mouiller tout près des côtes gazaouies et israéliennes.
Dans cette cocotte minute en ébullition, le risque est énorme de voir un conflit généralisé se produire entre les pays arabes et des groupes armés locaux contre Israël et ses soutiens occidentaux.
Bassrou Baki