A l’occasion d’un échange interactif, un citoyen ivoirien se demande « Pourquoi un abonné voit ses chaînes interrompues faute de paiement et se voit aussi couper la chaîne nationale RTI, or ce dernier paye des redevances sur sa facture d’électricité ? ». Un autre de s’indigner : « Pour ma part, la qualité des émissions laisse à désirer. Aucune émission de type éducatif. Uniquement des émissions mal copiées sur l’Occident ». Autant de récriminations qu’on entend çà et là sur ce qui parait comme un excès de pouvoir de Canal+.
De plus en plus, ici et ailleurs, les citoyens se demandent quel jeu joue Canal+, tant la promotion des contre-valeurs est monnaie courante via ce canal et ses partenaires. Les abonnés se plaignent de la propension de Canal+ à imposer des contenus homosexuels aux grands et petits à travers ses différentes prestations. Et si l’on n’y prend garde, l’homosexualité est en train de prendre des proportions inquiétantes dans notre pays.
Il y a quelques jours, les images provocantes de trois homosexuels déambulant à Agadez ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Des voix ont dénoncé ces migrants qui constituent des fauteurs de trouble dans un pays jaloux de ses mœurs. Le cas d’Agadez qui a défrayé la chronique en début de ce mois de juillet 2023, a été sagement traité par la population, les leaders religieux, les chefs traditionnels et administratifs. Les jeunes, non plus, ne sont pas tombés dans le piège de la provocation des trois énergumènes. Saluons au passage, la diligence et la responsabilité avec laquelle les responsables ont répondu à l’appel de la nation pour préserver notre culture assaillie par le prosélytisme abject des LGBT et leurs suppôts. Notre pays ne mérite pas cela.
Mais les fronts sont subtils et multiformes. Le champ ouvert par les médias et les réseaux sociaux ne semble pas en reste ; des organes comme Canal+ offrent parfois un boulevard de perversion et d’acculturation. En plus du fait que l’abonné coupé n’a pas accès aux chaînes nationales, contrairement à la loi sur l’audiovisuel en vigueur dans notre pays, les clients constatent également le manque de filtres empêchant aux mineurs d’accéder à des contenus indécents et obscènes.
De plus en plus, les abonnés se plaignent des contenus qui pourraient impacter négativement leurs enfants. Une maman nous a confié toute sa gêne de suivre certaines émissions de Canal+ en famille. Elle s’insurge, par exemple, contre un feuilleton de dessin animé destiné aux enfants sur ce bouquet qui banalise l’homosexualité et, au-delà, en fait la promotion. Désormais, ce n’est plus une histoire de dessin animé, les familles sont littéralement arrosées de scènes homosexuelles claires sur des chaînes partenaires de Canal+.
Comment rappeler Canal+ à l’ordre ou, du moins, l’amener à prendre en compte nos valeurs culturelles et religieuses ? Canal+ ignore-t-il les exigences de la loi sur l’audiovisuel au Niger ?
Il incombe à l’autorité de protéger la jeunesse et les familles en faisant respecter la loi par tous ceux qui diffusent ou éditent des contenus de nature à troubler les bonnes mœurs. En attendant, les abonnés vont continuer à payer pour des programmes non désirés. A quand justement le respect des droits du consommateur ? La question reste posée.
Tiemago Bizo
Niger Inter Hebdo N°118 du mardi 18 juillet 2023