Lutte contre le terrorisme : Le Niger et ses stratégies payantes

Le Niger continue d’être un pays sûr. C’est le fruit des efforts consentis par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. Grâce aux efforts du Gouvernement et sous l’impulsion du président de la République, Mohamed Bazoum, les attaques terroristes se raréfient dans les régions du pays, longtemps affectées par le terrorisme et le banditisme armé.

Pour atteindre un tel résultat, plusieurs actions ont été menées par les autorités.

Face à l’insécurité grandissante, les Forces de Défense et de Sécurité ont, en effet, été dotées de moyens matériels en quantité suffisante et de très grande qualité, leurs effectifs ont été augmentés et un accent particulier a été mis sur leur formation afin qu’elles soient à même de mieux contrer la menace.  Parmi les moyens matériels dont elles ont été équipées, figurent les drones dont 6 ont été acquis auprès de la Turkiye. En plus des drones, il faut ajouter des hélicoptères, des avions de chasse et de transport comme les Hercules C-130, de nombreux engins blindés, diverses sortes d’armements et des moyens de communication de pointe.

Du point de vue de la formation, de nouvelles écoles de formations spécialisées ont vu le jour au profit du personnel de l’armée. Il faut souligner que, dans le cadre de la stratégie du Niger contre le terrorisme et le banditisme armé, un nouveau paradigme a été adopté par nos forces militaires. C’est celui de l’offensive. En effet, au cours des premières années du phénomène terroriste au Niger, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) se faisaient souvent attaquer au niveau même de leurs positions avec comme conséquence dans leurs rangs de nombreuses victimes. Avec leur montée en puissance actuelle, elles prennent l’initiative de monter au front, de patrouiller, traquer et affronter les terroristes partout où ils se trouvent. Ce qui a eu comme résultat, la diminution des attaques terroristes contre les populations civiles, moins d’enlèvements, de vol de bétail et d’extorsions de fonds. Comme on le voit, aujourd’hui les attaques de grande envergure comme celles d’Inatès ou Chinagoder sont rares.

Une autre stratégie mise en avant par le président de la République, Mohamed Bazoum, c’est celle des opérations conjointes entre nos FDS et les militaires des pays amis engagés dans la lutte contre le terrorisme. Dans ce cadre, les succès sont probants: plusieurs terroristes ont été neutralisés au cours de ces opérations et leurs nombreuses bases détruites. Un exemple d’opérations conjointes, c’est celle nommément appelée  »Munataré ». Cette dernière a permis à des militaires nigériens et français de capturer deux (02) chefs terroristes notoires dont les têtes ont été mises à prix au Burkina Faso.

Les opérations conjointes sont en réalité un des fruits du partenariat entre le Niger et plusieurs autres pays. Ce partenariat a servi au Niger de leitmotiv pour accueillir plusieurs bases militaires étrangères, bénéficier de plusieurs équipements de pointe, avoir des renseignements sur le mouvement des terroristes et obtenir des formations spécialisées au profit de ses forces armées. A la différence de certains de ses voisins qui ont opté pour l’isolement, le Niger a adhéré à la stratégie payante de la coopération militaire inclusive avec l’ensemble de ses partenaires. Et à l’épreuve des faits, cette stratégie s’avère fonctionnelle. C’est pourquoi le Niger tient bon face à l’hydre terroriste au Sahel.

N’oublions pas aussi cette autre stratégie du président de la République, stratégie qui consiste en une main tendue à l’endroit de tous les nigériens ayant pris le chemin nébuleux du terrorisme ou de la rébellion. Grâce à cette stratégie, il y a eu la reddition pleine et entière des hommes d’un groupe rebelle et de nombreux terroristes. Cette approche dialogique du Chef de l’Etat a permis aux fils de notre pays, égarés par moment, de revenir à la raison pour apporter leur contribution à l’édifice de la construction nationale. A cela s’ajoutent entre autres, les forums intercommunautaires encouragés par le président Bazoum et souvent mis en œuvre par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP).

Ces forums intercommunautaires ont été très utiles pour ramener la paix et la concorde entre certaines communautés en conflits. Et cela incombe à la vision du chef suprême des armées selon laquelle aucune autre voie ne vaut le dialogue pour construire une nation paisible et prospère.

La plus marquante des stratégies du Niger dans son combat contre l’insécurité c’est celle du développement économique dans les régions affectées par le terrorisme et le banditisme armé. Plusieurs activités économiques, sources de nombreux emplois pour les jeunes, sont en cours dans ces régions. Avec cette approche, le Niger se démarque ainsi du Burkina Faso et du Mali, deux des pays du Sahel qui sont en proie à la même situation sécuritaire. On se rend compte à l’évidence que plus le Niger renoue avec la paix, plus ces autres pays voisins – qui ont opté pour le populisme et l’isolement, s’enfoncent davantage dans les attaques armées qui leur coûtent de nombreuses vies humaines, qui leur occasionnent de milliers de déplacés, en plus des populations affamées à cause du blocus de leurs régions par les terroristes et le ralentissement de leurs économies.

Aujourd’hui, c’est le Niger qui accueille les réfugiés venus de ces voisins. Ce n’est pas le contraire. Les deux pays sont gérés par des juntes militaires à coups de propagandes populistes, alors même que plus de la moitié de leurs territoires respectifs est aux mains des terroristes. Nul doute que le Niger a opté pour les stratégies payantes, n’en déplaisent aux pourfendeurs de nos plus hautes autorités de l’intérieur comme de l’extérieur.

Bassirou Baki

Niger Inter Hebdo N°118 du mardi 18 juillet 2023