Table Ronde de Paris du PDES 2022-2026 : Mohamed Bazoum invite les investisseurs à partager la croissance portée par le Plan

La Table Ronde sur le financement du Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026 du Niger s’est ouverte le lundi 5 décembre 2022 à Paris sous le slogan « Niger, Terre d’accueil et d’opportunités ». A l’ouverture de cette importante rencontre, le président de la République, Mohamed Bazoum, a prononcé un important discours dans lequel il a tenu à adresser ses vifs et fraternels remerciements à toutes les personnalités qui ont bien voulu faire honneur au Niger par leur présence à l’occasion de cette Table Ronde avant de se réjouir du succès enregistré dans la mise en œuvre du PDES 2017-2021 ce, en dépit des divers chocs qui ont marqué cette période. « Ce succès, nous le devons au soutien et à l’amitié de tous nos partenaires, qui ont bien voulu accompagner le Niger dans son combat pour la résilience et le développement », s’est félicité le président de la République soulignant que « notre économie a fait preuve de résilience ».

Un PDES conforme aux engagements souscrits par le Niger

Pour la présente Table Ronde du PDES 2022-2026, il faut rappeler que sa formulation a suivi un processus totalement participatif et inclusif. Du reste, ce PDES, qui est conforme aux engagements régionaux et internationaux auxquels le Niger a souscrit, « est une traduction opérationnelle des priorités du Gouvernement en matière de développement économique, social, culturel et environnemental », a indiqué le président de la République. Il ambitionne, poursuit le Chef de l’Etat, « de réaliser un taux de croissance économique annuel moyen de 9,3%, un taux d’inflation inférieur à 3% et un déficit budgétaire global contenu à moins de 3% ». A cet effet, ces prévisions se fondent sur des hypothèses émises sur l’exploitation des différents potentiels agro-sylvo-pastoraux, halieutiques, miniers et pétroliers dont dispose le Niger et l’évolution probable du contexte régional et international.

Pour ce faire la croissance du Niger sera durable et inclusive. « Notre ambition est de ramener le taux de pauvreté de 43% en 2022 à 35,4% en 2026 », a dit le Chef de l’Etat soulignant que le Gouvernement mettra en œuvre plusieurs stratégies visant la transformation structurelle de notre économie ». Toutefois, les actions entreprises dans ce sens ne peuvent se réaliser sans la contribution d’un secteur privé dynamique », a-t-il reconnu. « A cet égard, le Gouvernement veille à l’amélioration du climat des affaires, la promotion des PME et de l’entreprenariat des jeunes, le développement du système financier et la facilitation de l’accès aux crédits », a rassuré le président de la République.

Disposer d’un capital humain de qualité dans la paix et la sécurité

Pour impulser et accompagner la transformation structurelle de l’économie, il est capital de disposer d’un capital humain de qualité. « C’est pourquoi, j’attache du prix à un accès équitable aux services sociaux de base (éducation, santé, eau, emploi et protection sociale). Je veillerai particulièrement à la réduction des inégalités de genre, au renforcement des capacités des femmes et des filles, à la capture du dividende démographique notamment à travers la scolarisation de la jeune fille et son maintien dans le système éducatif, la formation professionnelle et technique surtout des femmes et des jeunes ainsi que leur accès aux emplois et aux responsabilités à tous les niveaux », a expliqué le président de la République.

Outre la nécessité de disposer d’un capital humain de qualité, le président de la République a souligné l’importance de la paix et de la sécurité pour réaliser la transformation structurelle de l’économie et le développement du capital humain.

La transformation structurelle de l’économie et le développement du capital humain ne peuvent se réaliser sans la paix et la sécurité.  A cet égard, rassure le président de la République, le Gouvernement se donne comme priorités d’assurer une bonne gouvernance sécuritaire, politique, juridique et judiciaire, économique, administrative et locale. « C’est dire qu’aucun effort ne sera épargné pour garantir la paix, la sécurité, la justice et les droits de l’homme ainsi que l’efficacité des interventions de l’Etat et de ses partenaires en vue d’impulser de nouvelles dynamiques économiques et sociales », a-t-il indiqué.

Des réelles opportunités d’investissement 

Les ressources financières nécessaires à la réalisation de toutes les actions prioritaires retenues dans le PDES 2022-2026 sont estimées à 29,62 milliards d’euros, soit environ 30 milliards de dollars américains. « Ce montant est composé de 13,35 milliards d’euros de dépenses publiques sur ressources propres de l’Etat,10,28 milliards d’euros attendus des PTF et 5,99 milliards d’euros du secteur privé », a expliqué le président de la République.  Tout en fondant l’espoir que la présente Table Ronde permette de mobiliser les montants attendus des Partenaires techniques et financiers (OTF) et du secteur privé, le président de la République a invité tous les investisseurs à venir au Niger, partager avec nous la croissance dont le PDES 2022-2026 est porteur. « Des opportunités certaines d’investissement existent dans les domaines miniers et pétroliers, dans celui des infrastructures notamment ferroviaire, énergétique et des télécommunications, dans le domaine agro-pastoral et agro-industriel, ainsi que dans le domaine de l’hôtellerie et des logements sociaux », vente le président de la République.

« Au total, en mobilisant suffisamment de ressources avec les partenaires institutionnels et le secteur privé, en complément de l’effort de l’Etat, nous créerons les conditions de la diversification et de la modernisation de l’économie du Niger, du développement du capital humain, de la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la sécurité », a déclaré le Chef de l’Etat. « Notre peuple, si courageux et si résilient, mérite bien de tels résultats. En renouvelant mes sincères remerciements à tous ceux qui nous ont fait l’honneur de leur présence, je déclare ouverts les travaux de la Table Ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 », a-t-il conclu.

Almoustapha Aboubacar