Forces armées nigériennes : ces chiffres qui crèvent l’œil !

Au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, au cours d’une florissante conférence des cadres, le Président de la République, Mohamed Bazoum, a entretenu les nigériens, sur l’insécurité qui sévit au Niger et sur le projet de redéploiement des forces Barkhane et Takuba. A cette même occasion, il a précisé aux invités du Mahatma Gandhi les divers acquis que le Niger peut brandir aux autres pays se trouvant dans la même précarité sécuritaire. Il a également édifié ses concitoyens sur les investissements de pointe dont a bénéficié notre armée. Retour sur ces chiffres indéniables.  

Le terrorisme, il faut le rappeler, s’est abattu sur le Niger sans qu’aucun de ses fils et filles l’aient invité. Pendant des années, il a endeuillé et continue d’endeuiller ses populations, les couvrant, en ceci, sous une chape de plomb plus que sinistre.

Commencé au Mali en 2012, il s’est progressivement propagé jusque dans les pays voisins du Niger et du Burkina Faso. En même temps se développait au Nigéria la nébuleuse Boko Haram dont la première attaque fut enregistrée le 6 février 2015 suite à l’attaque massive et féroce de la ville de Bosso dans la région de Diffa dans l’extrême sud-est du Niger.

L’on voit bien que le pays est de partout cerné par des foyers de terrorisme. Cependant, la totalité de son territoire reste intacte sans qu’aucune de ses portions ne soit occupée. Les raisons d’une telle réussite sont toutes simples. « Nous avons décidé, a souligné le Président Bazoum, une politique de montée en puissance qui a consisté à accroitre les effectifs ». Les effectifs des FDS s’entendent. A l’époque, il n’y avait au Niger que 11.000 hommes. « Et notre volonté, c’est atteindre 50.000 soldats d’ici 2025. Nous sommes à 30.000 soldats aujourd’hui ».

Pire, dans les décennies antérieures, il n’y avait pas un fusil pour chaque soldat. Le régime de la renaissance s’est, en ceci, attelé à augmenter le matériel en plus de l’augmentation des effectifs. D’énormes quantités d’armes ont, alors, été achetées aux côtés des moyens roulants, des avions de toutes sortes, des hélicoptères, des avions de transport et bientôt de drones de combat.

Les FDS nigériennes sont, par ailleurs, régulièrement en opérations. Actuellement, d’après le Chef de l’Etat, « nous avons plusieurs opérations qui engagent en permanence près de 12.000 personnels dans les différentes zones affectées par l’insécurité ».

Il a, dans la foulée, souligné que les opérations ‘’Damissa’’, ‘’Yarti’’, ‘’Fassa’’, ‘’Chara’’, ‘’Farautar Bushia’’, ‘’Almahaou’’ et ‘’Niya’’ sont en cours et qu’à chaque homme qui y est engagé, « nous avons fait une prime mensuelle de 90.000 F ».

Un acquis non négligeable qu’il faut noter, ce sont toutes ces valeurs sur lesquelles a été fondée l’armée nigérienne. Le Président Bazoum l’a bel et bien relevé. Très reconnaissant, il a indiqué que notre armée « a été constituée sur des bases solides. C’est en cela que je rends hommage à ceux qui ont animé ces institutions en l’occurrence la Police ; la Gendarmerie et la Garde à l’époque. Ils nous ont légué des vraies institutions sur l’esprit desquelles aujourd’hui nous reposons et grâce auxquelles, justement parce que ce sont des institutions qui fonctionnement selon la rationalité requise ». Voilà une des raisons qui font que « nous contrôlons notre pays», s’est-il réjoui.

La conférence des cadres animée par le Président de la République a été une belle occasion d’annoncer de très bonnes nouvelles aux nigériens. Les invités l’ont, tous ensemble, acclamé à l’annonce d’un programme de 200 milliards de FCFA pour équiper l’armée de l’air en plus des 400 ingénieurs qui ont été recrutés en sa faveur.

«Je vais bientôt me rendre en Turquie où je vais visiter les usines qui fabriquent nos drones et nos avions de guerre. Mais tout cela peut ne pas être suffisant. Et c’est pourquoi peut se poser pour nous la question des alliances avec d’autres partenaires », a laissé entendre le Chef de l’Etat.

A côté de ces bonnes nouvelles, il est réjouissant et très satisfaisant de constater l’amélioration de la situation du côté de Diffa. Il y a de moins en moins d’incursion dans la région « Cette année, il y a eu, certes, des enlèvements », mais cela n’est rien d’autre que du banditisme, a martelé le Président Bazoum.

« J’irai à Diffa. Nous avons formé 500 Gardes recrutés sur place il y a de cela deux ans. Présentement, nous avons 500 autres qui sont formés. Nous allons avec tous les ministères concernés, le Chef d’Etat major et le Haut commandant de la Garde Nationale du Niger où nous allons faire des choses millimétrées pour améliorer la sécurité dans tous nos villages. Nous allons nous occuper de Diffa avec nos propres forces. Nous tenons le bon bout à Diffa», a-t-il indiqué.

Le Niger a, actuellement, une armée bien équipée et solide. Cela a été possible grâce aux différents partenariats que le gouvernement a su nouer avec les nations occidentales. « Nous avons noué de partenariat avec des pays amis qui nous ont assuré une bonne formation de nos soldats. Sur le conseil des responsables de nos Forces de Défense et de Sécurité, nous avons privilégié la formation des Forces Spéciales. Nous disposons, grâce à l’assistance de nos partenaires dans le cadre des formations de nos Forces spéciales, des équipements et d’infrastructures que nous n’aurions jamais pu avoir et qui ont, par conséquent, considérablement amélioré les capacités de nos armées, tant et si bien qu’elles sont capables de tenir notre pays», a précisé le Chef de l’Etat.

Le projet de redéploiement des forces Takuba et barkhane dans le pays participe de cela. Il permettra sans nul doute au Niger et aux pays engagés dans la lutte contre le terrorisme de mieux faire face à l’insécurité à laquelle sont confrontées nos populations.

Bassirou Baki Edir