Billet : Statistiques et bonne gouvernance

Un expert a dit : « Lorsque vous améliorez les statistiques macroéconomiques, vous contribuez à améliorer les conditions de vie des populations ». Cette assertion traduit simplement l’idée selon laquelle l’information est un pouvoir. En effet, sans informations comment prendre des bonnes décisions à l’échelle individuelle comme communautaire ?

Les données statistiques constituent un instrument de bonne gouvernance en ce sens qu’elles permettent de prendre la ‘’bonne décision au bon moment et au bon endroit’’. Pour ne pas naviguer à vue, la culture statistique s’impose à tous aujourd’hui.

Pour améliorer nos performances, il nous faut savoir mesurer. Il nous faut de la méthode. Il nous faut disposer des données statistiques fiables et de qualité. Disposer de la bonne information dans tous les domaines contribue à mesurer les performances du pays. C’est ce défi qu’entend relever le Système Statistique National (SSN). Et l’Institut National de la statistique y veille. Le jeudi dernier, le président de la République a mis en place un comité de suivi de l’IDH du Niger.

C’est dire que le temps du tâtonnement est loin derrière nous. Le temps où on se confie au ‘’6ème sens’’ est révolu. Nous sommes à l’ère de la programmation par excellence. Cette mauvaise pratique de gérer au jour le jour est révolue. Les plus hautes autorités du pays ont choisi de suivre le rythme du monde. Les nombreuses réformes engagées dans le pays dont entre autres le PDES, le budget programme exigent des attitudes et comportement rationnels à tous les niveaux. Une nouvelle vision qui cadre avec l’esprit de la renaissance prôné dans le pays.

La dernière édition de l’IDH nous a rappelé la nécessité d’être proactifs et organisés pour une bonne maitrise de nos données de manière holistique.

Le mal est plus que jamais identifié et le diagnostic bien posé, c’est à nous de chercher la thérapie. Les indicateurs qui plombent les efforts du Niger en matière du développement sont clairement identifiés : indicateur de santé, de l’éducation et du revenu par habitant.

L’effort sur la couverture sanitaire doit être poursuivi et accru, malgré la vaste étendue de notre territoire ; nos enfants doivent aller massivement à l’école et y rester aussi longtemps que nécessaire et nous devons accroitre la production afin de booster notre économie.

Le président Issoufou ne disait-il pas que son ambition est de faire du Niger la 50 ème nation au monde en terme de performance économique à l’horizon 2021 ?

Ce pari est tenable si nous nous y mettons et si nous encourageons notre président qui n’a pas la mentalité d’un dernier. Bien au contraire. L’IDH, il faut le dire sans ambages, est une affaire tous. Autant il incombe à l’Etat de créer les conditions de possibilité d’un système éducatif de qualité, autant il est du devoir des parents d’accompagner leurs progénitures pour qu’ils restent le plus longtemps à l’école. Mais aussi et surtout qu’ils puissent développer leur potentiel pour ne plus tirer le pays vers le bas. Tous ensemble, nous pouvons relever nos grands défis de développement.

EMS