Le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi était face à la presse ce samedi 18 février à 16h à son domicile. L’objet de cette rencontre avec la presse c’est justement pour répondre aux allégations du journal Le Courrier qui avait titré cette semaine ‘’Uraniumgate : près de 200 milliards virés dans un compte bancaire à Dubaï » dans son édition du jeudi dernier.
« Aucun gramme d’uranium n’a échappé à la vente et au contrôle de l’Etat », a déclaré le ministre des Finances qui a fait la genèse de cette rocambolesque affaire. Selon le ministre des finances le processus de la vente de l’uranium nigérien est clair et la traçabilité des opérations est on ne peut plus transparente. D’ailleurs selon lui en 2011 la production d’uranium au Niger ne dépasse guère les 4000 tonnes alors que le Courrier fait cas de 5000 tonnes. Et même si c’était vrai que le Niger avait produit 5000 tonnes, il ne pouvait pas en disposer à sa guise du moment où la clef de répartition de l’uranium au Niger est telle que les partenaires ou actionnaires nationaux et internationaux chacun est servi au prorata de sa participation au capital.
Et selon l’explication du ministre Massoudou il y avait un véritable mélange de genres de la part de notre confrère lorsqu’il voudrait relier l’affaire de sa mission avec le ministre d’Etat Ladan Tchiana avec l’affaire en cause dans ses colonnes.
Par contre ce que le ministre Massoudou n’a pas nié, c’est que dans une opération de trading boursier, Areva avait concédé 800 millions de FCFA gracieusement au Niger. Et cet argent a été bel et bien reçu par la Sopamin qui l’a effectivement versé au trésor national. Et Massoudou dit avoir veillé à ce que cette procédure soit rigoureusement respectée. Et pour éclairer les lanternes de ses concitoyens sur la destination de ce don de 800 millions d’Areva, Massoudou Hassoumi a dit que cet argent a servi à l’achat de véhicules à la garde présidentielle qui était dans un besoin pressant. Et le ministre Massoudou dit n’avoir aucun regret d’avoir représenté le Niger pour faire rentrer de l’argent (800 millions) sans aucune contre partie.
Sur le mobile des propagateurs de cette fausse nouvelle, le ministre Massoudou a dit qu’elle procède simplement de la propagande contre le régime en place et de la manipulation de l’opinion publique. Et le ministre Massoudou affirme que c’est Africard, des escrocs libanais et des conspirateurs de l’intérieur qui ont monté cette affaire pour le besoin de leur cause. Et pire encore, selon M. Massoudou à propos de l’affaire Africard : « Dans ce marché c’est des gens qui sont venus pour qu’on résilie leur marché ». En d’autres termes, Africard qui n’a aucune expertise dans la confection des passeports biométriques avait recherché la résiliation de ce marché qu’elle a fini par obtenir. Massoudou a confié à la presse en substance que dans l’affaire Africard c’est un groupe d’intérêts qui voudrait capter 26 milliards de l’Etat du Niger. Mais selon le ministre des finances leur complot va échouer. En parlant des conspirateurs intérieurs, Massoudou a confié à la presse que : « Nous allons les combattre comme des apologistes des escrocs ».
A cette même rencontre la digression d’un confrère a amené le ministre Massoudou a parlé de l’affaire des agents des municipalités et du Groupe Labari. Sur les agents de la Mairie, le ministre Massoudou n’a pas été tendre avec le Maire central car ce dernier selon Massoudou continue à payer ses fournisseurs alors que ses agents sont dans le manque total. A ce sujet, nul doute que le maire central croisera le fer avec M. Massoudou.
S’agissant du Groupe de média Labari, M. Massoudou a demandé aux journalistes d’investiguer pour savoir comment Labari TV a été créé alors selon lui, ils comprendront que certains lanceurs d’alerte sur la corruption ne prêchent nullement la vertu par l’exemple. Et dans cette lancée, le ministre des finances a affirmé que le Groupe de presse Labari ne payerait pas ses impôts ! Ce qu’il a promis de vérifier.
A une question de Niger Inter sur la nécessité d’une investigation indépendante, le ministre Massoudou a dit n’importe quel citoyen peut se constituer partie civile pour saisir la justice. Mais l’objet de son point de réponse n’a d’autre but que d’apporter la contradiction, nous a-t-il répondu.
Elh. M. Souleymane