Le maire central de Niamey Assane Seydou est plus que jamais dans la tourmente eu égard à la mobilisation actuelle des conseilleurs pour sa destitution. Selon nos sources le nombre de conseilleurs signataires de la pétition continue d’augmenter et frôle aujourd’hui la trentaine. De quoi compliquer encore plus la situation du maire central qui est contraint par les dispositions du Code des collectivités territoriales de convoquer la session du conseil dans les 15 jours suivant le dépôt de la pétition le 8 novembre dernier.
Selon Coulibaly Ali Sanfo un des conseillers municipal signataire de la motion qui s’exprimait sur les ondes de la télévision Sarraounia les informations faisant état de l’annulation de la motion de défiance sont infondées. « Il n’en est rien du tout. La motion poursuit son cours. Les frondeurs ont même obtenu d’autres signatures ce qui porte le nombre à 28 au lieu de 21 au début ». Il réaffirme que « l’objectif principal de la motion de défiance est de montrer aux uns et aux autres que Niamey est dans une situation difficile afin de susciter une prise de conscience à tous les niveaux. Si ce processus doit emporter le fauteuil du maire central, c’est une autre affaire ».
En termes clairs, le maire central a jusqu’au 22 novembre pour convoquer la session extraordinaire du conseil qui doit statuer sur la motion de défiance. Le maire central semble lâché de toutes part par les conseillers même s’il continue de bénéficier du soutien de son parti politique AMEN Amine de Oumarou Hamidou dit Tchiana. Mais pourra t-il résister à la bourrasque au vu de la mobilisation des conseillers souvent de la majorité contre sa gestion ? L’avenir nous le dira. Mais il est fort à parier que le maire central qui est censé démissionner en pareil circonstances va se battre jusqu’au bout pour conserver son fauteuil. Si cela arrivait, des journées de grève en cascades risquent de se déclencher au vu de la mobilisation des travailleurs des municipalités qui ont déjà organisé une marche pour demander le départ du maire central. Autant dire qu’il se profile à l’horizon des lendemains incertains pour Assane Seydou.
Garé Amadou