Ce mardi 6 décembre 2022, s’est tenu l’atelier de formation en investigation de 20 journalistes de Niamey et Tillabéri en Investigation, placé sous le thème : <<lutte contre la corruption et les malversations fiscales à travers la production d’enquêtes journalistiques au Niger>>. Cet atelier organisé par L’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC Niger) et le journal L’Evènement Niger en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis, a vu la participation du Secrétaire général adjoint du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), du Président du Conseil d’administration de la Maison de presse, du chargé d’affaires par intérim de l’Ambassade des USA au Niger, du Directeur de publication du journal Evènement Niger, ainsi que plusieurs participants.
A cette occasion, la présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-NIGER), Madame Amina Niandou a tenu à souhaiter la bienvenue aux différents participants à cette cérémonie de lancement de la formation des journalistes en investigation.
Selon la présidente de l’APAC Niger « le présent projet mis en œuvre par APAC –Niger et le journal ‘’l’Evènement Niger’’ bénéficie de l’appui de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique suite à un appel à candidature hautement compétitif ». L’investigation est assurément le genre journalistique qui permet efficacement aux hommes et femmes des médias de jouer leurs rôles dans la surveillance de la gestion des affaires publiques en vue de s’assurer que les ressources publiques sont utilisées à bon escient et au profit de l’intérêt général. C’est du reste pour cette raison que les précurseurs du journalisme d’investigation se sont donnés la mission suivante : <<Donner la voix aux sans-voix et obliger les puissants à rendre compte>>, a déclaré Mme Amina Niandou. La présidente de l’APAC-Niger d’ajouter : << à travers l’investigation, les médias peuvent ainsi contribuer à freiner voire réduire les pratiques corruptives avec des faits documentés et irréfutables que le gouvernement ne peut ignorer. Les révélations des médias pourront ainsi mettre la pression sur le gouvernement et amener l’opinion nationale à exiger plus de transparence et de redevabilité des institutions publique>>.
Ce projet cible les journalistes des 8 régions du pays travaillant dans la presse écrite, audiovisuelle et en ligne. Cinquante journalistes seront formés aux techniques d’investigation, la lutte contre la corruption, les malversations fiscales et les 15 projets les plus aboutis bénéficieront d’un appui et d’un encadrement pour approfondir leurs projets. Les meilleurs enquêtes seront primées et serviront de base à la réalisation des débats radiophoniques en français et en langues nationales afin d’instaurer un débat public sur les thématiques traitées. Cet atelier sera suivi d’un atelier à Maradi regroupant les journalistes de cette région et ceux de Dosso, le 3ème atelier se déroulera à Agadez et cible les journalistes de cette région et ceux de Tahoua et enfin le 4ème pôle de formation regroupera à Zinder les journalistes de cette région et
Dans son allocution, le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique par intérim, Monsieur Jonathan Fischer a déclaré : <<la transparence, la bonne gouvernance et une presse libre, ouverte et dynamique sont essentielles à une démocratie réussie, et l’ambassade des Etats-Unis est fière de travailler avec ses partenaires nigériens pour promouvoir ces valeurs et les meilleurs pratiques connexes y compris l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication>>.
Le gouvernement américain a apporté un soutien à APAC-Niger sous forme d’une formation au journalisme visant à lutter contre la désinformation , une question qui est au premier plan du discours mondial et qui est particulièrement importante en Afrique de l’ouest, a dit le diplomate américain. Le congrès a créé le fonds en 2012 pour soutenir les efforts du gouvernement et de la société civile pour améliorer la transparences budgétaire du secteur public , faire progresser les meilleures pratiques en matière de gestion des finances publiques et améliorer la transparence de la gestion des ressources naturelles .Depuis sa création , le fonds a fourni plus de 50 millions de dollars pour des projets dans plus de 65 pays, a-t-il ajouté. Monsieur Jonathan Fischer a également souligné que les Etats-Unis et le Niger sont des partenaires étroits sur un large éventail de questions et le fonds d’innovation pour la transparence budgétaire est une autre illustration de la façon dont les objectifs américains et nigériens s’alignent aidant à garantir que les citoyens soient bien informés des décisions de leadership et soutenant à la fois la stratégie américaines sur la lutte contre la corruption et les efforts du président Bazoum pour lutter contre la corruption au Niger .
Le Secrétaire Général Adjoint du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) , Monsieur Moussa Mahamane Mourtala , dans son allocution, a souligné : <<Pour le conseil supérieur de la communication cet ambitieux projet répond aux attentes des professionnels de l’information ,convaincu que ce programme une fois exécuté, permettra aux journalistes nigériens d’explorer en profondeur ces thématiques relatives à la corruption , à la gestion des ressources publiques jusqu’ alors effleuré ou relayées >> . Le SGA du CSC ajoute que leur devoir en tant qu’organe de régulation chargé de promouvoir un journalisme de qualité respectueux des règles éthiques et déontologique qui participe à la professionnalisation des journalistes et d’accompagner ce projet .Du reste l’une des mission du CSC n’est-elle pas de veiller à la formation du personnel , à sa professionnalisation au renforcement de ces capacités, a-t-il martelé. C’est pourquoi le conseil supérieur de la communication adhère totalement à ce projet et espère que ce dernier contribuera non seulement à la spécialisation des journalistes mais aussi à la promotion de la bonne gouvernance. Le SGA a remercié l’ambassade des Etats-Unis au Niger pour son accompagnement précieux dans le financement de ce projet qui donnera l’occasion aux journalistes nigériens à produire et diffuser des enquêtes de qualité au sein des médias.
Ibrahima Oumarou Galadima