Des soldats nigériens ont mis en déroute un groupe de bandits armés tchadiens dans le nord du pays. Plusieurs accrochages ont eu lieu dans le Grand Sahara entre vendredi et dimanche. En l’absence d’un bilan officiel, les combats ont été d’une rare violence entre les deux camps.
Le premier accrochage avec la colonne de 17 véhicules de bandits lourdement armés a eu lieu en plein Sahara nigérien. Informé sur les agissements de cette colonne étrangère qui coupait les routes et pillait les orpailleurs nigériens dans l’Aïr et le Ténéré, les commandants des zones de défense n°2 et 8 ont été instruits par leur hiérarchie de tout faire pour retrouver la colonne des coupeurs de route.
Des sources sécuritaires précisent que pendant une semaine des patrouilles des forces spéciales ont fouillé toutes les zones sensibles dans le Grand Sahara nigérien, l’Aïr et le Ténéré. Grâce aux renseignements sur le terrain, les commandants nigériens ont vite cerné l’identité des bandits armés, des Tchadiens d’origine. Ils les ont ensuite pistés jusqu’aux confins de la dune 400 aux alentours de l’Arbre du Ténéré, et plus précisément à 400 kilomètres au nord d’Agadez où s’est produit le premier face-à-face il y a deux jours.
Malgré les pertes en vies humaines et les blessés dans leurs rangs en avançant sur l’ennemi, les soldats nigériens ont pris en chasse et mis en déroute les bandits armés qui se sont dirigés vers la frontière libyenne. En attendant le bilan officiel des différents accrochages, on parle de deux soldats nigériens tués et de plusieurs bandits neutralisés. Selon le ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, « les forces nigériennes ne failliront pas, la colonne de 17 véhicules coincés dans l’extrême nord-est du Niger sera détruite sans pitié ».
Enfin, il faut noter que des forces spéciales françaises et américaines se sont également engagées dans le combat à la frontière libyenne.
Rfi.fr