Après sa visite inopinée d’un certain nombre de sites, vendredi dernier à Niamey, les Nigériens se rendent à l’évidence que le président Issoufou ne désarme pas pour son implacable combat contre les antivaleurs. Sa colère à peine contenue signifie simplement que les lignes doivent bouger à Niamey où l’on tire sa gouvernance vers le bas. C’est comme qui dirait, trop c’est trop.
En effet, l’ambition présidentielle de faire de Niamey la plus belle capitale de l’Afrique de l’Ouest est tournée en dérision par certains acteurs à Niamey. Esprit de sabotage ou insouciance ? Cela doit cesser de gré ou de force, pourrait-on lire entre les lignes dans le message présidentiel de ce ‘’vendredi noir’’ pour ces sournois adversaires de la philosophie ‘’Niamey Nyala’’.
L’on se souvient qu’à l’an 1 de sa seconde mandature, comme pour dénoncer la léthargie de ses concitoyens, le chef de l’Etat avait tenu à rappeler son entendement de ce que serait la Renaissance culturelle. « Nous avons une ambition au niveau du Gouvernement, c’est celle de réaliser ce que nous appelons trois modernisations: la modernisation sociale, la modernisation politique, et la modernisation économique. L’objectif de la Renaissance Culturelle est de servir ces trois modernisations. Il s’agit pour nous d’identifier quelles sont les valeurs qui peuvent aider à la réalisation de ces trois modernisations; il s’agit aussi d’identifier quelles sont les contre-valeurs qui constituent des obstacles à la réalisation de ces trois modernisations », avait martelé le président Issoufou.
Et d’ajouter : « Par modernisation sociale, nous entendons le renforcement de l’unité nationale, la détribalisation définitive des Nigériens, et le changement de la conception du monde. Nous avons une conception du monde qui, malheureusement, est aujourd’hui un peu archaïque. Il nous faut une conception du monde beaucoup plus compatible avec la raison ; il nous faut créer des ruptures dans le comportement, rupture dans les rapports sociaux, rupture au niveau des mentalités des Nigériens ».
Nul doute que l’état des lieux de la capitale ‘’étouffée par des immondices’’ en dit long sur l’attitude des responsables des municipalités à Niamey. Ceux-là sont à mille lieux du projet Niamey Nyala et cela doit changer. Le président a promis de sévir. Sans faiblesse. Il n’attend que la situation précise des autorités compétentes.
Dans son message, Issoufou Mahamadou a également appelé les citoyens d’assumer leur responsabilité pour accompagner la dynamique de Niamey la coquète pour le bien de chacun et de tous. Dans ce sens, il nous faudrait cultiver des réflexes citoyens : en balayant devant nos portes occupons-nous aussi de la salubrité de notre capitale en général. Le bon citoyen c’est celui qui se soucie de son environnement global.
Nous disons simplement que la colère du président Issoufou doit se traduire par une décision. Sans tarder. Les visites inopinées doivent se poursuivre à Niamey comme à l’intérieur du pays mais assorties immédiatement des sanctions exemplaires contre les indélicats. A notre sens, quand le chef se fâche, ne pas agir n’est qu’un aveu d’impuissance. Vivement pour le réveil du lion pour redresser les contre-valeurs qui sapent la gouvernance du pays. Avis.
EMS