Défense et promotion des droits humains : Des journalistes outillés en techniques d’investigation dans le contexte d’insécurité

 

Du 5 au 6 novembre 2022, grâce à l’appui du Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI 2022-2023) de l’Ambassade de France au Niger, la Maison de la Presse a organisé dans ses locaux à Niamey, un atelier de formation des journalistes des médias publics et privés sur les techniques d’investigation et de collecte d’informations dans un contexte d’insécurité.

La rencontre a été présidée par M. Ibrahim Harouna, Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse en présence de la représentante de l’ambassade de France au Niger, Mme Arnal Victoria et de plusieurs invités.  Renforcer les capacités des journalistes à remplir leur mission de défenseurs des droits humains dans un contexte d’insécurité, tel est l’objectif de la rencontre.

Pendant les 48 heures qu’a duré l’atelier, les participants ont été formés, plus précisément, sur les techniques de collecte et de traitement de l’information dans un contexte d’insécurité.

En ouvrant les travaux, M. Ibrahim Harouna a souligné que le Niger et les autres pays de « la sous-région ouest africaine sont confrontés depuis quelques années à des défis sécuritaires. Plusieurs foyers de tensions sont activés, notamment au nord et au nord-ouest avec la situation au Mali et à l’Est avec le groupe Boko Haram ». Il a, ensuite, laissé entendre que « tous ces foyers ont des impacts directs et négatifs sur la vie des populations et au-delà sur les actions de développement des pays affectés par ces défis sécuritaires ». Le PCA de la Maison de la Presse de souligner aussi que dans ce contexte d’insécurité grandissante, le rôle des journalistes dans le traitement de l’information est très déterminant. Tant bien que mal, a-t-il ajouté, « les médias du Niger s’investissent avec une certaine rigueur dans le traitement de l’information sécuritaire en se limitant le plus souvent à un traitement des faits »  D’après lui, « le traitement des informations sécuritaires exige, plus que tout autre problème, le respect de l’éthique et de la déontologie auxquelles s’ajoute la responsabilité du journaliste ».

Pour sa part, la représentante de l’ambassade de France au Niger a commencé par souligner la mission du journaliste qui consiste à « relayer la bonne information, tout en respectant la dignité humaine. Les conflits sont multiples et multiformes, et pour autant, les médias libres, indépendants, pluralistes qui bénéficient de la liberté d’expression, et l’information sont indispensables au bon fonctionnement de toute démocratie ».

Selon Mme Arnal Victoria, « la Maison de la Presse soutient des initiatives en faveur de la professionnalisation des médias et des journalistes, et nous sommes ravis à notre tour de pouvoir soutenir la Maison de la presse dans la mise en œuvre de ses activités » Elle a, enfin, indiqué que « la France, chef de file dans l’aide à la justice et les droits humains au Niger, depuis plus de 10 ans, s’attache à accorder une considération toute particulière à ces deux thématiques qui constituent des grands enjeux prioritaires qui structurent notre cadre général de coopération avec le Niger, et plus globalement notre coopération bilatérale ».

L’atelier qui vient de se tenir à Niamey a, déjà, été organisé dans le même format à l’intérieur du pays, à savoir Dosso, Maradi, Zinder et Tahoua, régions d’intervention du projet soutenu par le FSPI de l’Ambassade de France.

Des travaux de groupes ont clôturé la rencontre, travaux de groupes qui ont permis aux journalistes participants à mieux appréhender les techniques d’investigation et de collecte d’informations de façon pratique dans un contexte d’insécurité.

Bassirou Baki