Saison pluvieuse et désagrément sur les routes : Quid des dispositions prises par Dogari pour limiter les dégâts à Niamey ?

 

De tous les soucis majeurs dont redoutent les usagers de la route, en période de saison pluvieuse, il y a l’état défectueux des routes ainsi que les désagréments subséquents. Avec l’arrivée des pluies cette année, l’on se demande quelles sont les dispositions prises par le député-maire et président du conseil de ville de Niamey pour inverser la tendance et limiter ainsi les dégâts.

L’attentisme du député-maire Oumarou Dogari est fâcheux, à en croire plusieurs citoyens interrogés et qui estiment que depuis son élection à la tête du conseil de ville de Niamey en avril 2021, ils ont comme l’impression que rien n’est fait pour soulager les souffrances des citoyens de la capitale et notamment les usagers de la route, à l’arrivée de la période des pluies. Loin sans faut, la saison pluvieuse rime généralement avec des voies impraticables, notamment des flaques par-ci, par-là, des maisons difficiles d’accès et même des chaussées dégradées garnies de nids de poules.

Comme cela est de par le passé, l’état de certaines voies de la capitale, des systèmes d’évacuation d’eaux actuels et d’épuration des caniveaux, ou encore de l’assainissement de plusieurs marchés de Niamey, est sujet à caution. Et cela inquiète énormément les riverains aussi bien que les usagers de la route.

Une inquiétude qui, selon Abdoulaye Amadou, taximan à Niamey, se justifie rien qu’à regarder l’état de dégradation avancée de ces voies qui sont remplies de nids de poules que la voirie n’a pas daigné boucher, afin de faciliter la circulation.

Et même, par endroit, ces nids de poules ne cessent de s’agrandir sur des chaussées, d’ailleurs dépourvues de caniveaux et même parfois menacées d’ensablement de part et d’autre. Déjà avec les premières pluies, les niaméens se posent mille et une questions sur le calvaire en perspective dans une ville où la démission de la municipalité amène les citoyens à gérer anarchiquement devant leurs portes.

En tant qu’usager de la route, Abdoulaye Amadou a des raisons de se plaindre à l’arrivée des pluies qui vont compliquer davantage la circulation dans des quartiers comme Wadata, Gamkalleye, Lazaret, Yantala, etc.

‹‹ On paie chaque fin de mois 4 500f à la mairie pour chaque numéro de taxi, au moins ils n’ont qu’à nous aménager la route surtout là où les nids d’oiseaux sont nombreux ››, s’est exaspéré un taximan à côté d’Abdoulaye.

Que fait Dogari ?

Au stade actuel, qu’est devenu alors ce vaste et ambitieux programme de développement cohérent et harmonieux concocté par le député-maire  Oumarou Dogari pour impacter positivement les services rendus aux citoyens de la ville de Niamey et qui, semble t-il, peine à se matérialiser ?

Les problèmes apparents de la ville de Niamey sont bien connus de tous, l’aménagement de la voirie, le problème de drainage des eaux, l’hygiène et l’assainissement, y compris des digues et des caniveaux, le récurent problème d’inondation dans les quartiers périphériques de Niamey, faute de système d’égouts adéquat, pouvant permettre de drainer les eaux de ruissellement,  l’éclairage public et ainsi de suite.

Ce qui est marrant, certaines concessions dont les voies ont connu de rechargement latéritique depuis quelques temps, sont menacées aujourd’hui d’inondation, parce que des caniveaux n’y sont pas prévus pour pouvoir  évacuer les eaux de ruissellement. Et cela n’est pas du goût des riverains, eux qui sont déjà exposés jour et nuit à la poussière de la latérite et qui redoutent désormais  des inondations en cette période pluviale.

De l’avis de Djibril Saminou, citoyen et fin connaisseur du génie civil, le problème d’inondation des voies et des concessions qu’on rencontre à Niamey durant la période des pluies, est causé par les eaux de ruissellement qui viennent d’autres quartiers où le système d’évacuation des eaux n’est pas à la hauteur du volume d’eau qui arrive. Ceci est souvent dû, à la fois, au manque de caniveaux dans tous les quartiers périphériques de la ville de Niamey et au problème de dimensionnement des caniveaux qui existent déjà.

La vérité est que l’état des voies publiques pendant la saison des pluies, laisse souvent à désirer, ainsi que celui de certains marchés où c’est la croix et la bannière après la tombée des pluies. Beaucoup de commerçants se plaignent à ce propos, à l’instar de Madame Rafiatou, revendeuse de condiments au marché Dollé de Niamey et qui ne comprend pas pourquoi la promesse des autorités municipales d’aménager ce marché n’est toujours pas encore tenue, malgré ‹‹ les taxes qu’on paie à la mairie chaque mois ››, s’est-elle agacée, avant d’ajouter que dans un marché moderne, ‹‹ on doit construire des caniveaux pour que les allées ne soient pas impraticables pendant la saison des pluies ››. Un coup de gueule à l’endroit des autorités municipales, au premier rang desquelles, le député-maire Oumarou Dogari, interpellées sur leurs responsabilités.

La responsabilité des citoyens…

Il n’est pas faux de dire que l’aménagement et l’entretien de la voirie est une tâche qui incombe à la mairie. Cependant, au delà de cette responsabilité que doit endosser l’actuel locataire de la mairie centrale de Niamey, le député-maire Oumarou Dogari, la part des citoyens en ce qui concerne l’assainissement des voies publiques est aussi important. En ce sens, certains comportements inciviques tels que le déversement des eaux usées sur la voie publique ou encore le fait de jeter les ordures dans les caniveaux et sur la voie publique sont préjudiciables à tous. Et qu’en est-il de la gestion des plastiques et des sachets de ‹‹ pure water ›› qui bouchent les conduits d’eaux et qui causent par conséquent des inondations sur les routes, rendant ainsi les concessions difficiles d’accès pour les riverains. Il faudrait un comportement citoyen responsable en appui aux autorités. Et à Niamey, le fait que les uns et les autres, selon leurs moyens, tentent de protéger leurs concessions, contribuent à perturber le passage d’eau avec pour corollaire les inondations.

À notre humble avis, il importe que des dispositions soient prises, si tel n’est pas encore le cas, afin de pallier toute éventualité et limiter les dégâts qui pourraient survenir avec l’arrivée des pluies. C’est là que les citoyens de la ville de Niamey attendent le plus, l’actuel président du conseil de ville, le député-maire  Oumarou Dogari.

KoamiAgbetiafa

Niger Inter Hebdo N°68 du Mardi 21 juin 2022