C’est désormais officiel ! Dès ce mois de Mars, le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou engagera la responsabilité de son Gouvernement sur la question du redéploiement au Niger, des Forces Barkhane et Takuba, par « un vote devant l’Assemblée nationale ».
La confirmation a été donnée, le vendredi 25 février dernier, par le président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, à l’occasion de la conférence des cadres qu’il a animée sur la situation sécuritaire nationale.
« J’ai décidé, au regard du procès d’intention que les gens nous font de soumettre cette question (Ndlr : redéploiement au Niger de Barkhane et Takuba) au vote de la représentation nationale », a expliqué le Chef de l’Etat, malgré qu’il n’est pas dans l’obligation de le faire dans le cas d’espèce, puisqu’il ne s’agit pas d’un accord de défense pour lequel la Constitution fait obligation au Chef de l’Etat de requérir l’autorisation du parlement..
Engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale par rapport à cette question qui fait couler beaucoup d’ancre et de salive dans le rang de certaines organisations de la société civile et au niveau d’une partie de l’opposition politique, notamment le clan Mahamane Ousmane, se veut « un test grandeur nature » pour l’exécutif et la majorité parlementaire.
Une majorité responsable, dotée d’une grande âme, soucieuse du devenir du peuple nigérien et qui œuvre inlassablement aux côtés du Chef de l’Etat et du gouvernement pour la prospérité du Niger.
Forte de 127 députés nationaux sur 166, en attendant l’élection des députés de la Diaspora, la majorité parlementaire qui soutient le Programme de Renaissance Acte III du président de la République, Mohamed Bazoum, jouie d’une grande solidité. Une stabilité qui conforte l’exécutif dans la mise en œuvre de toutes ses actions, déclinées dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), votée à l’unanimité des députés de la Mouvance présidentielle, après sa présentation par le Premier ministre devant la représentation nationale.
Loin de prédire de ce qui adviendrait de cet exercice auquel le Gouvernement entend se soumettre dans les prochaines semaines, l’on peut dire sans risque de se tromper que le Gouvernement sortira grandi et plus ragaillardi de la confiance que lui témoigne la majorité parlementaire, restée toujours constante dans la manifestation de son soutien indéfectible aux actions du Gouvernement. Une constante qui s’observe également au niveau de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) dont les partis membres rendaient public, le 13 février dernier, une déclaration dans laquelle ils réaffirmaient leur « soutien indéfectible » aux actions du président de la République, Mohamed Bazoum et du Gouvernement, dirigé par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou.
« Les Partis Politiques membres de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) se félicitent de l’exercice du pouvoir de la Majorité Présidentielle sous la conduite éclairée de Son Excellence Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Chef de l’Etat et du bon fonctionnement des institutions de la République qui augure des lendemains meilleurs pour notre pays » affirmaient-ils dans leur déclaration en date du 13 février 2022.
Cet exercice (Ndlr : vote de confiance) auquel le Gouvernement se soumettrait devant la représentation nationale sera une belle occasion pour le régime du président Mohamed Bazoum de démontrer à l’Opposition politique et à ses suppôts tapis dans la société civile que « la cohésion au sein de la mouvance au pouvoir » est intacte et qu’elle se consolide de jour en jour.
Oumar Issoufou
Niger Inter Hebdo N°57 du Mardi 28 Février 2022