Déclaration de la Société Civile Nigérienne du 05 février 2022

 

Depuis quelques jours, l’opinion nationale et internationale assiste avec effroi à la mise en application d’un processus piloté par des forces extérieures hostiles à la liberté et mis en œuvre dans nos pays ouest africains par des mercenaires apatrides tapis dans des partis politiques et des structures improprement qualifiées de société civile.

Le modus operandi est bien connu : des forces extérieures forment et financent des acteurs politiques et de la « société civile » qui font feu de tout bois pour contester les régimes démocratiquement élus pour ouvrir ainsi la voie à la remise en cause de l’ordre démocratique.

C’est ce qui s’est passé au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina Faso. C’est ce rêve que caressent certains acteurs, depuis longtemps identifiés. C’est ce projet qu’ils veulent mettre en œuvre dans notre pays occultant intentionnellement les réalités sociopolitiques du Niger

Ainsi ils harnachent et servent au peuple, quotidiennement, une rhétorique populiste et trompeuse boostée par de multiples fakenews afin de constituer une rampe de lancement à la déstabilisation de la République.

Les multiples demandes de marches, de meetings et les grèves sans fondement qui se multiplient cachent mal ce projet fourbe, antinational et antidémocratique.

Pour preuve la disponibilité des plus hautes autorités nationales à être à l’écoute de ces agitateurs et maintenir un canal officiel d’échange et de dialogue, n’a rencontré en retour que de la médisance, d’injustifiables demandes de manifestation et la continuité de la mise en œuvre de l’agenda putschiste dans lequel il se sont inscrits.

Les grèves organisées la semaine passée par certaines corporations syndicales, celles avortées et le meeting que la tête de pont de cette félonne organisation (tournons la page) entend organiser le vendredi 11 février 2022, après la grande prière, procède d’une stratégie globale de déstabilisation de notre pays et de ses institutions.

Ce travail subversif engagé contre l’intérêt du Niger que mènent ces vendeurs d’illusions et la nécessité d’une vigilance citoyenne justifient la publication de la présente déclaration des leaders de la société civile nigérienne.

Ainsi, nous acteurs de la société civile nigérienne soucieux de la consolidation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte, demandons :

1- Aux autorités de prendre toutes leurs responsabilités pour que les auteurs de cette entreprise de trahison de la Nation soient confondus et traités comme tels conformément aux dispositions légales en vigueur ;

2- Rappelons à l’opinion nationale et internationale que les leaders de la fameuse TLP, demandeurs du meeting du 11 février prochain et de nombreuses autres demandes de marches, ces dernières semaines, sont perpétuellement en conflit avec la loi.

Pour preuve, ils sont actuellement en liberté provisoire en raison de la poursuite engagée à leur encontre en 2020 : ils avaient été instigateurs d’une manifestation illégale qui a débouché sur la mort de 03 paisibles citoyens au marché de Tagabati le 14 mars 2020 (paix aux âmes des disparus) ;

3- La société civile nigérienne républicaine tient également à informer l’opinion que la propagande antifrançaise menée par ces mercenaires de TLP et apparentés ne vise qu’à fragiliser nos Etats, faire place à des régimes antidémocratiques et introduire sur nos sols des mercenaires criminels d’un pays bien connu pour sa frilosité quant au respect de la démocratie, des libertés individuelles et collectives ;

Au regard de tout ce qui précède nous demandons aux autorités compétentes d’interdire purement et simplement ce regroupement subversif que les mercenaires de Tournons la Page projettent d’organiser le 11 février 2022 et toute autre initiative entrant dans le cadre de ce schéma de déstabilisation.

Enfin Nous appelons tous les nigériens à se mobiliser pour faire face à toutes les velléités visant à porter atteinte à notre pays et d’être les sentinelles de notre démocratie.

Vive la République

Vive le Niger !

Fait à Niamey, le 05 février 2022

La société Civile Nigérienne