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Trafic de drogue : Charou Ramadan, le Maire de Fachi écroué par les limiers de l’OCRTIS

Les limiers de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) viennent de prendre le maire de Fachi et compagnie, apprend-on. Il s’agit précisément de la saisie par OCRTIS, de 199 briques de Cocaïne, équivalant à 211,055kg à la barrière de la route de Dirkou. Le test des experts de la police en présence des journalistes et acteurs de la société civile confirme bel et bien qu’il s’agit de la Cocaïne estimée à plus de 11 milliards de FCFA.

 

Incroyable mais vrai ! Il se passe souvent des choses qui dépassent l’entendement dans notre pays. Certes, les saisies de drogue par la police sont de plus en plus monnaie courante au Niger. Mais ce qui est curieux, c’est l’implication de certaines personnalités dans ce trafic. Des députés, des magistrats, des opérateurs économiques sont souvent pris ou cités dans ce trafic illicite de stupéfiants.

Monsieur Charou Ramadan, l’actuel Maire de Fachi (Bilma dans la région d’Agadez) et ses compagnons d’infortune ont été pris dans un véhicule de marque Hilux double cabine, transportant également le fruit défendu, dont le poids est estimé à plus de 200 kg de Cocaïne.

Monsieur le Maire de Fachi serait en étroite complicité dans ce trafic de drogue avec un chauffeur de la Mairie, le nommé Abari Koulaye Boukar. « Un autre membre actif dénommé Maloum serait activement recherché », apprend-on.

Le Maire, son chauffeur et leur spécieuse marchandise ont été évacués à Niamey, hier lundi, par vol spécial avec la collaboration d’Eucap Sahel Niger.

 Les indélicats sont déjà pris en charge par la police. Dans la même affaire, un opérateur économique de Maradi serait impliqué. L’OCRTIS a déjà saisi la drogue appartenant à ce commerçant véreux. Seule une enquête rigoureuse des experts déterminera l’ampleur de ce réseau.

En présence du procureur de la République, des journalistes et des acteurs de la société civile qui luttent contre le phénomène de trafic de drogue, la drogue saisie est pesée et gardée en lieu sûr en attendant la cérémonie de son incinération. C’est 214, 635 kg qui ont été

 Il importe de voir la procédure prospérer sur toute la ligne pour le triomphe de la vérité et la justice dans cette affaire. Si on n’y prend garde, notre pays risque de basculer dans l’incertitude au regard de la récurrence du trafic des stupéfiants de toutes sortes.

Les saisies récurrentes de la drogue par l’OCRTIS en disent long sur la réalité du phénomène au Niger. Ce qui ne rassure guère le citoyen dans ce contexte marqué par l’insécurité en ce sens que les terroristes vivent de l’économie criminelle. Et quand des personnalités politiques s’impliquent dans ce trafic, il y a de quoi s’inquiéter. Au cours de l’année 2021, un magistrat et sa greffière ont été pris dans le trafic de drogue.

C’est le lieu de plaider pour que l’Etat mette à la disposition de la police nationale, des moyens conséquents pour la lutte contre le trafic de drogue et les stupéfiants.

Il faut également que les agents de la police soient à la hauteur de la tâche en ce sens que si un magistrat qui reçoit un traitement assez bien peut céder aux sirènes des trafiquants pour déshonorer sa robe, les policiers pourraient également glisser, tant la tentation est grande. C’est pourquoi, la vigilance doit être de mise à tous les niveaux pour une lutte efficace contre le trafic de drogue.

Elh. M. Souleymane