Mahamane Ousmane sur les événements tragiques de Téra : des larmes de crocodiles !

 

Le président du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane, candidat malheureux au second tour de la présidentielle du 21 février 2021, était face à la presse le lundi 29 novembre dernier.  

L’incident tragique survenu le 27 novembre dernier à Téra, consécutif à la manifestation organisée par des jeunes pour bloquer le passage du convoi militaire de la Force Barkhane, en partance sur Gao au Mali, justifierait cette sortie médiatique de Mahamane Ousmane qui cherche par tous les moyens, à s’attribuer le titre du chef de file de l’opposition nigérienne. Mais en vain. Le Lumana veille au grain.

Cet incident malheureux, faut-il le rappeler, a provoqué la mort d’au moins trois personnes et a fait plusieurs blessés, dont des cas graves. La plupart de ces blessés ont été évacués sur Niamey où ils sont pris en charge à l’Hôpital National de Niamey et à l’Hôpital Général de Référence. Ils avaient d’ailleurs reçu la visite du ministre de l’intérieur, parti s’enquérir de leur état de santé.

Mais à examiner de près le contenu de la déclaration du président du RDR Tchanji, on comprend aisément que Mahamane Ousmane n’a fait que se servir de cet incident tragique pour faire de la politique politicienne.

Toute la substance de sa communication a porté sur les élections passées dont il est sorti grand perdant. Cet échec, Mahamane Ousmane n’arrive pas à le digérer, car il représente pour lui, une fin de carrière politique, à l’image de celle de son allié d’antan, Hama Amadou, l’autorité morale du Moden Fa Lumana.

Pour « Nafarko », c’est aujourd’hui ou jamais, « que ça passe ou ça casse », ce qui explique d’ailleurs ses incessants recours judiciaires qui l’ont amené jusqu’à la Cour de justice de la CEDEAO, dans l’espoir ou du moins son désespoir de voir annulée l’élection de son challenger, Mohamed Bazoum, à la présidence de la République du Niger.

L’effet recherché par Mahamane Ousmane à travers sa sortie médiatique du lundi dernier, à savoir créer l’émoi au sein de la population, pour qu’à son tour, elle pourfende l’Etat et les autorités nationales, ne s’était pas produit. Dans leur appréciation des événements du 27 novembre dernier à Téra, les nigériens sont restés lucides pour avoir très vite compris l’exploitation politicienne que certains hommes politiques et même des acteurs de la société civile veulent en faire de ce tragique incident.

C’est pour cette raison d’ailleurs que l’appel lancé par Mahamane Ousmane aux nigériens de l’intérieur du pays et de la diaspora de « réagir promptement » dans « le sens que lui seul a le secret », ne sera pas entendu, tout comme son appel pressent à « la mobilisation générale des nigériens », pour dit-il, « participer à des initiatives…» qui, en réalité ne sont autres que ses « calculs politiciens ». Dans tous les cas, Ousmane est à découvert. Il ne peut convaincre les nigériens à travers des manœuvres politiciennes dont il est passé maitre depuis sa défaite électorale face à Mohamed Bazoum.

Oumar Issoufa