Lutte contre le terrorisme : Le président Bazoum au chevet des populations de Banibangou

 

 

Le samedi 6 novembre 2021, le président de la République SEM Mohamed Bazoum s’est rendu au chevet des populations de Banibangou après l’assassinat de 69 personnes dont le maire de cette localité. Le chef suprême des armées est venu exprimé sa compassion et marqué la présence de l’Etat qui est tenu de tout faire pour garantir la sécurité de tous les Nigériens.

Le choc et le vif émoi qu’a suscité l’attaque contre plusieurs dizaines de citoyens dans la commune rurale de Banibangou, dans la région de Tillabery, n’a pas laissé indifférent le Chef de l’État Mohamed Bazoum. En homme averti, le Président de la République s’est rendu aux côtés d’une population meurtrie par le terrorisme, dans le but de leur témoigner  la solidarité et le soutien total de la nation, dans cette douloureuse épreuve.

À Banibangou, le Président Mohamed Bazoum a délivré un message fort, empreint de réconfort et de solidarité à l’endroit de la population. À une  population dont la préoccupation majeure est l’insécurité, le Chef de l’État l’a rassurée quant aux solutions concrètes à apporter face au terrorisme sous toutes ses formes.

Après avoir écouté les populations, le Président de la République a rappelé le rôle régalien qui incombe à l’État vis-à-vis de ses citoyens. Celui de lui garantir la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.

Bien qu’il ait reconnu la légitimité de la population d’assurer sa propre défense, le Chef de l’État a toutefois invité celle-ci à compter surtout sur les forces de défense et de sécurité (FDS), dans cette quête légitime de paix et de tranquillité.

‹‹ Je voudrais que vous comptiez sur l’armée du Niger, les forces armées nationales, la gendarmerie nationale, la garde nationale, la police nationale. C’est leur travail d’assurer votre sécurité ››, dira Mohamed Bazoum à la population de Banibangou visiblement insatisfaite du rendement et des performances des FDS ces derniers temps.

Mais face à ce désespoir somme toute légitime, le Président a déclaré que ‹‹ celui qui doit assurer votre défense et sur lequel vous devez compter c’est l’État et je suis venu vous dire qu’il faut compter sur nous ››.

L’autre pan du message du Président Bazoum à ses compatriotes de Banibangou, ce samedi 6 novembre, c’est un appel à proscrire toute forme de discrimination à l’égard d’autres communautés nationales. Il les a appelés à l’unité tout en les conviant tous à conserver ‹‹ notre vivre ensemble ››, conserver ‹‹ notre convivialité des gens musulmans, des gens tranquilles, des gens non violents, des gens qui ne sont pas d’accord avec cette violence, des gens qui réprouvent ça, qui dénoncent ça ››. Un message clair les invitant à surtout éviter de faire l’amalgame entre ceux qui sur motos, tuent, volent et les frères et sœurs des différentes communautés qui fondent le tissu social nigérien.

Par ailleurs, il faut dire que la terreur que sème au sein des populations, notamment celles de la région de Tillabery, ces bandits de grand chemin, ne cause pas seulement des pertes en vies humaines. Les attaques perpétrées ces derniers temps, ont eu de véritables impacts négatifs sur la campagne agricole cette année. Ces individus sans foi ni loi, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, incapables de faire face à la force de feu et de frappe de nos forces de défense et de sécurité, se rabattent sur des populations désarmées, innocentes, même dans leurs champs qui sont généralement éloignés des habitations, pour les tuer. Du coup, cette situation a créé une psychose au sein des populations dans ces milieux, à majorité paysannes, tout en les empêchant d’aller travailler leurs champs.

Certes sur le plan national, la campagne agricole 2021 a été déficitaire, car n’ayant pas répondu aux attentes par rapport à la pluviométrie de façon générale. Nonobstant cela, le contexte d’insécurité dans la zone empêche les hommes et les femmes d’exercer librement et en toute tranquillité leurs activités agricoles.

C’est ainsi que l’épisode douloureux des attaques de Banibangou vient en rajouter à une situation d’insécurité alimentaire qui plane déjà à l’horizon.

En effet, la commune rurale de Banibangou à l’instar d’autres localités avoisinantes telles que Anzourou, Chinagoder ou encore Tongo-Tongo dans la région de Tillabery, sont en proie à plusieurs violences orchestrées par des groupes terroristes sous le couvert de l’EIGS (État Islamique dans le Grand Sahara) et bien d’autres groupuscules tapis dans l’ombre. Il se passe généralement qu’après leurs forfaits lâches de crimes de sang, ne pouvant pas faire front face à nos FDS, ils se replient tout simplement dans l’autre côté de la frontière malienne, dans une zone dite zone des trois frontières entre le Burkina, le Niger et le Mali.

Face à cet état de chose, le Président de la République entend ‹‹ mettre en œuvre un plan social de soutien à Banibangou et aux Zarmaganda de façon générale, pour vous  soutenir dans cette épreuve de déficit alimentaire, de crise alimentaire ››, a t-il promis.

Le bilan de l’attaque de Banibangou, faut-il le rappeler, fait état de 69 citoyens morts, plusieurs blessés et une quinzaine de rescapés. Un deuil national de 48h a été décrété par les autorités sur toute l’étendue du territoire nigérien, par les autorités, afin d’exprimer aux victimes, la solidarité de la Nation toute entière en cette douloureuse circonstance.

Koami Agbetiafa