3 questions à Aicha Macky

 

Aicha Macky : Après votre prouesse au Fespaco 2021 qui a honoré le Niger à travers votre personne, quel est votre sentiment aujourd’hui en portant la robe du leadership de la CEDEAO dans ton le 7ème art ?  

Aicha Macky :  Merci bien de me permettre de dire mon sentiment après le succès de monFil Zinder au Fespaco de cette année.   Je dirais que d’un côté, je suis fière de porter cette robe qui a rendu plus d’un Nigérien fier. En témoignent les appels, les messages sur toutes les plates formes des réseaux sociaux où on voit carrément certaines personnes changer leurs profil avec mon image. J’étais cité sur les pages officielles Facebook et Twitter du Président de la République qui me félicitait…c’était la victoire de toute une nation. De l’autre côté, c’est une responsabilité énorme qui appel à plus de courage pour faire mieux afin d’honorer ce titre. Je dois élargir mon champs d’action.   Hier, dans la soirée,  j’ai présenté les trophées au Président de la République, SEM Mohamed Bazoum. C’était un moment d’émotion et de motivation.

 

Niger Inter : Ton film ‘’l’arbre sans fruit’’ a connu un succès éclatant. Il t’a fait connaitre à travers le monde. Qu’est-ce qui explique le succès plus éclatant de ‘’Zinder’’ par rapport à l’arbre sans fruit ?   

 

Aicha Macky : Je pense que plus on avance, mieux on mûrit. Si je devais refaire l’arbre sans fruit, je le ferais mieux. L’arbre sans fruit est un film qui parle de mon histoire personnelle. Quant à ‘’Zinder’’ les principales thématiques sont contemporaines, atemporelles et transcendent les frontières. La question de l’extrémisme des jeunes on la trouve partout dans le monde.  Ce film pouvait s’appeler Abidjan en montrant le phénomène des microbes, Los Angeles, Marseille… Sa particularité, il montre le processus de la radicalisation sans jugement mais aussi la voie de la rédemption prise par ces jeunes.

 

 Niger Inter : Le Directeur général du CNCN, Sani Magori pour ne pas le nommer, disait que tu es une des rares cinéastes à se détacher du lot en terme de mobilisation des fonds. Aïcha Macky pense-t-elle déjà un jour s’engager dans la catégorie films de fiction ?

Aicha Macky : Certains sujets sont tellement complexes que la fiction pouvait mieux aider à les raconter sans s’exposer et exposer ceux qu’on filme. Je n’écarte pas la possibilité de me lancer en fiction. Mais avant, il me reste des gens qui méritent d’être mis en lumière et leurs histoires contées.

Propos recueillis par EMS