Après plus de deux mois de vacances, les élèves et les apprenants reprennent le chemin de l’école ce lundi 4 octobre 2021, pour le compte de l’année scolaire 2021-2022. Ils sont au total 4 400 000 élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire ainsi que de l’enseignement technique et professionnel, sur toute l’étendue du territoire national.
Pour l’occasion, accompagné du gouverneur de la région de Niamey et des membres de l’Association des parents d’élèves, le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle M. Moctar Kassoum a effectué une série de visite dans trois établissements scolaires de la capitale, pour s’enquérir de l’effectivité du démarrage de la rentrée scolaire 2021-2022.
Tour à tour, à l’école primaire Angela Merkel, au collège d’enseignement professionnel et au collège d’enseignement général Mariama, le ministre s’est réjoui de l’effectivité de la rentrée. Il s’est dit ‹‹ rassuré ››, que tout se déroule dans de bonnes conditions.
Également à l’intérieur du pays, les échos font état d’un bon démarrage de cette rentrée scolaire avec la présence effective de tous les acteurs du monde éducatif.
À la veille, le ministre de l’éducation nationale Dr Rabiou Ousmane, pour sa part, s’est adressé aux acteurs du monde éducatif que sont les élèves, les enseignants, les parents et les partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation.
Malgré le contexte de crise sanitaire lié à la Covid-19, le ministre s’est tout de même réjoui du climat social apaisé qui caractérise le démarrage de l’année scolaire 2021-2022.
Ces 4 400 000 élèves et apprenants vont être encadrés par près de 105 000 enseignants dans les 18 100 établissements scolaires, tant publics que privés dans tout le pays.
Au niveau du sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le ministre affirme qu’ils sont 116 379 élèves et apprenants des cycles formels publics et privés de formation, répartis au sein des 487 établissements et centres de formation technique et professionnelle. Ceux-ci seront formés par 5500 enseignants.
D’autres sous-secteurs sont également concernés par cette rentrée des classes, pour le compte de cette année. Il s’agit des Instituts Nationaux de la Jeunesse et du Sport (INJS), les Centres de Promotion des Jeunes (CPJ), la culture et les arts des EFAC (École de Formation Artistique et Culturelle).
Dans son message, Dr Rabiou Ousmane est également revenu sur la contre-performance du système éducatif, à la lumière du faible taux de réussite aux examens du BEPC et du Baccalauréat de l’année dernière.
Ces résultats qui sont de 20,51% pour le BEPC et de 22,75% pour le BAC, ‹‹ somme toute insuffisants au regard des énormes efforts que déploient l’État et ses partenaires ››, a indiqué le ministre de l’éducation.
En dépit des résultats honorables au niveau du sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le patron de la tutelle de l’éducation nationale, a réitéré la volonté des plus hautes autorités du pays d’ ‹‹ améliorer ›› la qualité du système éducatif dans son ensemble.
Déjà, à l’entame de cette nouvelle rentrée scolaire, des réformes sont attendues quant à ce qui concerne les curricula, avec intégration des langues nationales, dans l’enseignement au cours des premières années d’apprentissages. Il est aussi question de restructurer les Écoles Nationales de formation, pour obtenir des enseignants en qualité et en quantité suffisante.
Comme l’a martelé Dr Rabiou Ousmane, l’éducation figure parmi les priorités de la politique générale du Président Mohamed Bazoum, c’est pour cette raison que la construction des internats lui tient également à cœur. L’objectif étant de maintenir les jeunes filles aussi longtemps que possible sur les bancs d’études.
Tout en invitant les acteurs de l’éducation à œuvrer pour une bonne année scolaire 2021-2022, le ministre a rassuré les uns et les autres, quant aux dispositions qui sont prises, à l’effet de ‹‹ bannir ›› les pratiques peu orthodoxes auxquelles se livrent certains chefs d’établissements publics, telles que les recrutements frauduleux ainsi que les cotisations illégales qui foisonnent tout au long de l’année scolaire et dont sont victimes souvent les élèves et les parents.
Koami Agbetiafa