Tribune : Issoufou et Bazoum, une fidélité inaltérable !

Depuis peu, les partisans de l’opposition les plus farouches ont changé de fusil d’épaule. Ils ont simplement changé de discours. A la différence de leurs litanies sur fond de patriotisme qui se résument à la limite, aux propos injurieux et nihilistes envers la personne du Président Mohamed Bazoum, alors candidat à l’élection présentielle. Finie donc la diabolisation du candidat d’hier du PNDS-Tarayya, présenté aujourd’hui comme « un bon Président de la République, un rassembleur et un homme d’Etat hors-pair », à en croire certains activistes de l’opposition.

A bien analyser le message de l’opposition depuis l’investiture du Président Bazoum, nous sommes à mille lieues de la posture électorale et même post-électorale de l’opposition politique. Hier, pour les adversaires de Bazoum, tous ceux qui se battaient pour son élection passaient soit, pour des poltrons incapables de défendre leur pays contre un « envahisseur », soit des vulgaires « griots » ayant vendu leur dignité.

Ce discours disons-nous a été abandonné. Il a fait place à celui omniprésent dans les réseaux sociaux et les médias affidés de l’opposition, présentant le Président Mohamed Bazoum comme un ange. Ils rabâchent l’idée que Bazoum serait plus à gauche, plus socialiste que son camarade Issoufou Mahamadou. Un revirement qui ne peut faire oublier le traitement dont Bazoum avait fait l’objet, il y a peu. N’ont-ils pas poussé l’outrecuidance jusqu’à remettre en cause son élection après l’avoir traité de « non-nigérien » ?

Un esprit naïf serait tenté de croire que ces acteurs ont fini par découvrir et connaitre le président Mohamed Bazoum ; qu’ils se seraient ravisés, convaincus qu’ils ont été par ses actions, son style de gestion du pouvoir ou ses premières décisions. Ces manœuvres de l’opposition ont commencé à produire des effets au niveau de certains militants de la majorité qui pensent que l’opposition est en train d’adhérer ou d’apporter son soutien sans vergogne au Président de la République. Mais les esprits avertis se posent des questions sur les raisons de ce revirement. S’agit-il d’un véritable soutien ou d’un autre stratagème de l’opposition ?

La fourberie de l’opposition…

Quand vous avez été mordu par un serpent, vous vous méfiez même d’une corde, a-t-on coutume de dire. Il est donc tout à fait normal et logique que lorsque vos adversaires chantent vos louanges, que vous vous en méfiez encore plus. Surtout quand ces adversaires sont sournois, peu scrupuleux et n’ont aucune limite dans leur soif du pouvoir.

Pour parler terre à terre, les mêmes acteurs qui présentaient le Président Bazoum avec les noms de tous les oiseaux sauvages, il y a quelques semaines, le présentent aujourd’hui comme un ange, un patriote digne de confiance. « A quel moment disent-ils la vérité ? », sommes-nous tentés de leur demander.

Le président de la République Mohamed Bazoum est un homme dont le parcours prouve à suffisance son attachement à ce qui fait la grandeur de notre pays, aux valeurs de notre société dont il a incarné, même affublé des responsabilités au sommet de l’Etat. Ceux qui le connaissent, ceux qui se sont battus pour qu’il soit élu ne l’ignoraient point. Ils l’ont du reste, chanté, clamé sur tous les toits.

Ceux qui semblent vouloir se poser en nouveaux défenseurs de l’image du Président de la République ne sont que des opportunistes pour les uns et des outils d’un plan machiavélique de la nébuleuse de l’opposition.

Il est, en effet, évident qu’investi du pouvoir que lui confère son élection, le Président de la République, plus haute autorité du pays ne peut manquer d’aiguiser les appétits de nombreux opportunistes et autres charognards.

Pour espérer obtenir satisfaction de leur appétit pour le gain facile, ils ne manquent jamais de saisir une occasion de dire du bien du Chef suprême de l’Etat. Le texte de Jean De La Fontaine est plus que jamais actuel lorsqu’il écrit dans ses fables que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Mais en dehors de ceux qui cherchent, de bonne foi, à obtenir les grâces présidentielles, il y a ceux qui agissent sciemment pour induire en erreur, le Président et ses partisans.

La guerre c’est la ruse, dit-on. Désespérés par leur revers électoral et l’échec des velléités putschistes au sein de la grande muette, l’opposition politique n’a d’autre alternative que de recourir à ce stratagème, dans l’espoir de se remettre en selle.

C’est dans cette logique qu’on assiste à l’érection d’une nouvelle race de laudateurs issus des rangs de l’opposition en faveur des actions du Président Bazoum. Ceux-là ont pour mot d’ordre : hurler avec les loups en criant sur tous les toits que Bazoum est bon, c’est Issoufou qui est mauvais. Il fallait donc tenter l’impossible, à savoir, diviser les militants du PNDS-Tarayya, ce que l’aile dure de l’opposition a vainement toujours rêvé.

Le rêve d’une éventuelle fissure au PNDS-Tarayya…

On le sait, « sai bango ya tsage kadangare ke ratsa chi ». Autrement dit, il faut que le mur soit fendillé pour que les lézards puissent le pénétrer, aimait dire Issoufou Mahamadou, alors Président du PNDS Tarayya. Très convaincus par cette sagesse, les militants du Parti rose ont fait de leur formation politique, une exception au sein du landerneau politique nigérien. Il est le seul parti dont les militants, à l’opposition comme au pouvoir, ont résisté au démon de la division. C’est justement en feignant d’ignorer ce credo du PNDS que les opposants en perte de vitesse entreprennent de semer le doute dans les esprits, dans l’espoir de déconnecter sur le tard, le Président de la République de ses partisans, voire de sa majorité.

Après leur échec dans les urnes, par devant les juridictions, par une supposée insurrection populaire et même une instrumentalisation de quelques brebis galeuses au sein des forces armées, ils ont fait une nouvelle trouvaille. Cette dernière consiste dans leurs raisonnements tordus à créer et entretenir une dissension au sein du parti au pouvoir. Ils espèrent que le changement à la tête du parti ne leur a pas permis, leur réussira à l’occasion de l’alternance à la tête de l’Etat. Pathétique !

Leur plan est simple : dire du bien du Président, tout en dénigrant son prédécesseur et l’appareil du parti comme les diables qui voudraient lui « empêcher de travailler ». Il apparait clairement que ces individus égarés n’ont jamais tiré de leçons de la vie du PNDS. Ils continuent de croire bêtement que les dirigeants et militants de ce parti ont les mêmes rapports, faits d’égoïsme et de manipulation, qu’ils entretiennent avec leurs propres militants. Au PNDS, on sait tirer les camarades vers le haut, contrairement à certains partis de l’opposition où les leaders pensent qu’ils ont droit à tout et tous les autres militants sont réduits d’être leurs porteurs d’eau. Ce n’est pas par hasard que c’est le PNDS qui a réalisé la première alternance démocratique au Niger.

Ceux qui rêvent d’un tsunami au PNDS doivent méditer ce propos du Président Bazoum le 2 avril dernier à l’occasion de son investiture : « Pendant les 30 ans que j’ai passés à ses côtés, à travers une relation de grande proximité, dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Issoufou Mahamadou est toujours resté le même. Pendant ces 30 années de collaboration quasi-quotidienne je n’ai jamais perçu, même à travers un regard, si furtif soit-il, quelque chose d’un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons en permanence baigné dans un climat de confiance totale ».

Oumou Gado