La posture du mauvais perdant du candidat Mahamane Ousmane a donné l’occasion à une stigmatisation des électeurs de la région de Tahoua. On a tout entendu de la part des leaders et des militants de la Cap 20-21, qui en veulent à toute une région pour avoir massivement voté Mohamed Bazoum, comme Tillaberi et Niamey ont majoritairement voté Ousmane. Abdrahamane Assoumane, un jeune leader de la région de Tahoua, dénonce ici les deux poids, deux mesures de l’opposition nigérienne.
Je suis sidéré d’entendre certains propos sur les électeurs de la région de Tahoua et j’avoue que c’est stigmatisant quand on connaît bien l’engagement politique des électeurs de la région de Tahoua dans l’histoire politique de notre pays. Je me dis qu’il faut savoir perdre dignement une élection au lieu de s’en prendre aux paisibles populations de Tahoua qui ont souverainement exercé leur choix, nous a confié Abdrahamane Assoumane.
Un Processus électoral transparent
C’est toujours le même son de cloche sur le vote de la région de Tahoua, alors que nous ne sommes jamais plaints du vote à Tondikandia, à Youri, à Ouallam ou à Niamey, parce que nous sommes des démocrates. Au Niger, c’est assez banal d’admettre qu’il y a des fiefs favorables à certains leaders. Il n’y a rien à redire en ce sens que c’est des réalités sociologiques qui résistent au temps et il faut savoir faire avec. L’anomalie c’est la posture actuelle de l’opposition, qui consiste à dire qu’il faut annuler le vote des communes de Tahoua. Nous pensons que c’est un jeu dangereux. Les élections sont un processus. Il y a des acteurs, des organisateurs, des règles que nous essayons de respecter au maximum. C’est, pour nous, un non-événement que de rester éternellement à crier au vol avant, pendant et après le scrutin. Le Niger doit avancer, a martelé Abdrahamane Assoumane.
Et d’ajouter que, dans une élection, on ne peut être juge et partie. L’opposition nigérienne doit savoir que trop c’est trop. Le monde entier est informé du déroulement du processus électoral nigérien, qui a été transparent, libre et inclusif, en dépit des velléités de l’opposition à le saborder. Nous comprenons la souffrance des leaders de l’opposition qui, non contents d’avoir utilisé des armes non conventionnelles (racisme, tribalisme, régionalisme), n’acceptent pas finalement leur échec électoral. C’est un fait, le PNDS aujourd’hui est dans le sang des adarawas et, cela, par loyauté et par devoir de reconnaissance pour services rendus au profit des populations nigériennes, en général. Tahoua en a également profité, n’en déplaise à Ousmane et à ses sbires.
L’Union des leaders de Tahoua
La victoire de Bazoum, proclamée par la CENI, est une victoire méritée, qui ne souffre d’aucune ambiguïté. Le vote des populations de Tahoua a été constant au premier comme au second tour de la présidentielle, des élections locales et législatives. Les résultats sont là pour l’attester. Ces résultats traduisent un grand pas en avant de notre processus démocratique et, à notre humble avis, le raz-de-marée rose à Tahoua n’est que la reconnaissance des efforts de construction du pays entrepris par le président Issoufou Mahamadou, soutient Abrahamane Assoumane.
Il est également important de rappeler ce paramètre d’unité des cadres, des opérateurs économiques et des militants de la ville de Tahoua, grâce aux efforts du Président du Conseil de la ville de Tahoua, Abdou Raouf Dodo, qui a su rassembler l’ensemble des acteurs de la ville autour de lui, de Elhaj Amadou Moussa, Président de l’association des ressortissants de la ville, des autres cadres comme Lawali Arzika, Lawali Bourma, des opérateurs économiques comme Elhaj saadou Adoua, Elhaj Alio et Elhaj Amane.
Qui plus est, Mahamane Ousmane sait bien que les grands leaders de la région de Tahoua n’ont jamais été aussi ensemble qu’à l’occasion du second tour de la présidentielle de 2021. C’est pour toutes ces raisons que nous mettons en garde tous ceux qui continuent de stigmatiser les électeurs de la région de Tahoua, s’indigne Abrahamane Assoumane.
Réalisée par Abdoul Aziz Moussa