Hama Amadou lors de sa conférence de presse à son domicile

Hama Amadou : entre reniement et diversion

Celui-là même qui a voulu se faire passer pour un héros aux yeux du reliquat de ses militants vient de montrer patte blanche contraint qu’il est à accepter son sort, triste soit-il. Comment cela pourrait-il être autrement après le cuisant fiasco de faire disqualifier la candidature du favori de la course à la présidentielle ?

En effet, depuis sa sortie de prison où il a été condamné pour une sulfureuse affaire de trafic de bébés ibbo, Hama a à maintes reprises clamé qu’il n’y aurait pas d’élections sans lui et que tout celui qui l’empêchera, sera lui-même empêché d’y prendre part. Il avait à l’occasion chauffé à blanc ses partisans, avant de prendre la poudre d’escampette à la veille de la validation des candidatures pour l’élection présidentielle par la cour constitutionnelle. C’est ainsi que celui qui voulait se faire passer pour un héros est devenu subitement le traître aux yeux même des loumanistes qui avaient du mal à comprendre que celui qui appelait à la résistance voire à l’affrontement puisse les trahir pour la énième fois.

Revenu pour la simple et bonne raison qu’un traître lui aurait garanti que la disqualification de Bazoum serait acquise, il se trouve contraint de changer de fusil d’épaule en acceptant la réalité.

Certainement que depuis son exil, il a essayé de les encourager à l’émeute mais ses militants ou ce qu’il en reste encore ont dû lui opposer une fin de non-recevoir. La « révolution » doit se faire avec toi où alors il n’y aura de « révolution » lui ont-ils dit sûrement. Comme l’a dit Victor Hugo : » la populace ne peut organiser que des émeutes, pour faire la révolution, il faut le peuple ». Cette fois-ci, la populace n’a même pas pu organiser des émeutes parce qu’incapable de comprendre ce qui lui arrive.

Alors, la populace s’est résolu à lui demander de rentrer au pays pour faire la paix. Ainsi, Hama rentra en catimini comme il était parti et tenta de calmer la colère des deniers lieutenants qui ne l’ont pas encore lâché. Déçus qu’ils sont, les loumanistes dirigeants comme militants lambda ont accepté de rendre les armes non pas parce qu’ils ont eu gain de cause par rapport à un quelconque de leurs projets démentiels, ni même qu’ils obéissent à leur autorité morale mais juste parce qu’ils ont besoin de lui pour le financement de leur campagne électorale. Mais les loumanistes ne vont jamais pardonner à Hama son égoïsme pour avoir maintenu sa candidature sachant très bien qu’elle sera rejetée par conséquent d’avoir empêché à leur parti le loumana de présenter son propre candidat à la présidentielle qui aurait été par exemple Issoufou Issaka, Noma Oumarou ou bien Soumana SANDA. Cela aurait certainement empêché l’implosion de la secte mais hélas le sort de ce genre d’organisation ne pouvait être autre que tragique.

Et comme Hama est indubitablement habité par ce manque irrépressible de sagesse, il déplace le curseur de sa candidature vers les résultats des votes qu’il croit connaître à l’avance qu’ils seront défavorables à l’opposition. Ainsi, le tristement célèbre trafiquant de bébés IBBO apparemment non encore repenti s’adonne à son jeu favori, la menace. Il menace de provoquer le chaos, si les résultats des élections lui étaient défavorables. Pour cela, il prend pour prétexte des éventuelles fraudes dont se rendraient coupable le parti au pouvoir le PNDS TARAYYA. Ainsi c’est le voleur qui crie au voleur car s’il y a une partie qui a besoin de frauder pour exister politiquement et espérer ainsi faire son retard c’est bien l’opposition qui est minoritaire.

Ici, nous rappelons à Hama qu’en 2004, c’est alors qu’il était tout puissant premier ministre que des élections municipales et générales furent organisées avec un fichier non biométrique où un électeur pouvait disposer de plusieurs cartes d’électeurs, où même les morts votaient, où le bulletin unique n’existait pas encore, où les procurations étaient utilisées de manière abusive.

Pourtant, malgré toutes ces anomalies et le caractère va t’en guerre du premier ministre qu’il était et qui usait et qui abusait de tous les moyens de l’Etat, une époque où des sous-préfets utilisaient leur véhicule de fonction pour mettre en place les structures du parti au pouvoir, le PNDS à l’époque principal parti de l’opposition avait participé à ces élections y compris au deuxième tour sachant qu’il perdrait parce-que seul contre tous, mais sans proférer la moindre menace.

Nous tenons aussi à rappeller à Hama qu’un parti qui a perdu cinq de ses députés dont quatre au profit du PNDS TARAYYA sans compter les milliers de militants qui ont rejoint d’autres partis ne peut prétendre battre un parti solidement structuré et en pleine expansion comme le PNDS TARAYYA.

 Aujourd’hui, loumana est réduit à batailler très dur même pour garder sa place de deuxième mais il n’a pas à se comparer au parti socialiste que même les vingt  ans d’opposition n’ont pas réussi à affaiblir.

Sa diversion ne marchera pas tout comme toutes ses entreprises conspirationnistes ont échoué

Pour notre part, nous demandons à tous les nigériens de prier pour que le Niger demeure en paix comme toujours.

Au demeurant tout délinquant qui se rendrait coupable d’une quelconque infraction à la loi subira la rigueur de celle-ci.

Ga hili ga doki.

KOSSEY SANDA