A la Cour constitutionnelle : L’ultime manœuvre avortée de l’opposition !

La Cour Constitutionnelle du Niger, statuant en matière électorale, vient de rejeter la requête du Sieur Abdoulkadri Oumarou Alpha qui l’a saisi aux fins de constater, dire et juger que le Certificat de Nationalité de Mohamed Bazoum est frauduleux, non conforme à la loi et, par conséquent, le déclarer non éligible. L’ultime complot orchestré à la Cour constitutionnelle n’a pas prospéré.

 

Le requérant, candidat aux élections présidentielles 2020/2021, a saisi la Cour le 2 décembre 2020 quelques jours après que celle-ci ait jugé irrecevables deux requêtes qu’il ait introduites auprès d’elle en compagnie d’autres de ses homologues nommément désignés Ibrahim Yacoubou, Omar Hamidou Tchiana et Amadou Boubacar Cissé.

Par Arrêt n° 10/CC/ME rendu le 8 décembre 2020, la Cour Constitutionnelle a, sans surprise, jugée « non fondée » sa requête qui, d’après les conclusions de Boubacar Sabo, Secrétaire aux Elections du PNDS Tarayya, n’a d’autre but que « d’entretenir la suspicion et le discrédit sur la nationalité de Monsieur Bazoum Mohamed. »

Par cet arrêt, elle met fin à la cabale savamment orchestrée par certains leaders politiques, au dilatoire visant à écarter le Président Mohamed Bazoum de la course au fauteuil présidentiel.

Le droit a, de ce fait, été dit par la Cour. Elle a fait éclater une fois de plus la vérité face au mensonge.

Pour mieux comprendre cette affaire que fait couler beaucoup d’encre et de salive, il faut remonter aux années où Mohamed Bazoum a commencé à être pressenti comme futur candidat du PNDS Tarayya et dauphin de fait du Président Issoufou.

Des rumeurs sur la nationalité du président du parti rose ont, alors, commencé à être distillées sur les réseaux sociaux, rumeurs qui ont atteint leur paroxysme quand le présumé ‘’pacte’’ entre Salou Djibo et le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou a perdu toute crédibilité auprès des citoyens et quand, au cours d’un congrès, le 31 mars 2019, il fut coopté comme candidat aux élections présidentielles de 2020/2021.

Les citoyens apprennent dans ces rumeurs si toxiques que ‘’Bazoum n’est pas nigérien’’, qu’il est ‘’libyen d’origine’’ et que ‘’les nigériens ne vont jamais accepter d’être dirigés par un étranger’’.

Plus les élections présidentielles approchaient, plus les rumeurs en question s’en vont crescendo surtout lorsque la question des candidatures ou non des uns et des autres a commencé à se poser.

Entre temps, dans un pays où tout est lié, les opposants refusaient de siéger aux travaux de la CENI, rejetaient le Code Electoral et boycottaient les réunions du CNDP.

Evidemment, c’est tant mieux si la situation de boycott de tout ait pu évoluer et s’est dissipée d’elle-même maintenant qu’on est nez à nez avec les élections.

Contre mauvaise fortune, bon cœur, l’opposition se serait ressaisie, sur ce plan, face au régime du président Issoufou contre lequel elle a tout essayé sans succès.

Un seul objectif était visé dans tout ce charivari politique, celui de remettre en question la candidature de Mohamed Bazoum, le Président du CEN/PNDS Tarayya.

Il fallait créer une situation assez tendue qui puisse menacer la paix sociale, faire peser des lendemains dangereux aux cas où sa candidature serait acceptée par la Cour Constitutionnelle et celle d’un des plus farouches opposants rejetée.

La classe politique opposée au régime du Président Issoufou est, alors, tombée si bas, s’est confondue lamentablement dans des considérations d’un autre temps et fait planer le doute sur la tenue des prochaines élections.

Que de discours virulents et de mensonges ont été dits contre la nationalité nigérienne de Mohamed Bazoum et contre sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

Que de menaces ont été proférées contre le Président Issoufou que certains considèrent à tort ou à raison être l’homme orchestre de l’accession probable de Mohamed Bazoum à la magistrature suprême.

Militants et sympathisants du PNDS Tarayya eux-mêmes ne sont pas épargnés par des volées de bois vert en provenance de leurs homologues de l’opposition.

A leur corps défendant, les opposants à ‘’Dogo Dan Tasker’’ ont assisté à l’acceptation de sa candidature dont ils combattent tant et au rejet de celles de bien d’autres personnes parmi lesquelles le plus virulent d’entre eux.

En effet, le vendredi, 13 novembre 2020, la Cour Constitutionnelle, restée ferme et froide face aux menaces que certains font peser sur elle et, par extension sur le pays tout entier, a annoncé les candidatures valides pour le scrutin présidentiel du 27 décembre 2020.

30 personnes ont eu, alors, la baraka de voir leurs candidatures validées par ladite Cour sur les 41 dossiers qui ont été déposés au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Affaires Coutumières et Religieuses.

Le vin n’est pas pour autant tiré puisque l’annonce officielle de la liste des candidats au scrutin présidentiel futur n’a pas mis fin aux velléités de ceux qui sont vent débout contre la candidature de Mohamed Bazoum.

Evidemment, ledit vin ne peut être tiré dès lors que le leader du parti rose est le strict favori des élections présidentielles et peut même l’emporter dès le 1er tour. Il faut alors user de tous les moyens, même les plus bas, pour empêcher sa candidature.

C’est pourquoi ses opposants misent de toutes leurs forces sur sa nationalité. Le reniement de la nationalité du Président du CEN/PNDS Tarayya est tel qu’il les a conduits jusqu’au devant les tribunaux.

D’abord ce fut à Diffa que son certificat de nationalité a été attaqué en justice par ses adversaires issus de la région, ensuite devant la Cour Constitutionnelle par quatre candidats aux élections présidentielles.

Leurs requêtes furent partout considérées comme « non fondées » et par là-même rejetées jusqu’à la toute dernière qui fut déposée par le Sieur Abdoulkadri Oumarou Alpha assisté par Me Mossi Boubacar, avocat à la Cour.

« Les chiens peuvent toujours aboyer, la caravane passe », pourrait-on dire au parti rose. D’ailleurs, le Président Bazoum a donné le ton ce mercredi, 9 décembre 2020, quand il disait : « Ni les étrangers, ni la Cour Constitutionnelle ne remplaceront le peuple, c’est le peuple souverain du Niger qui va faire son choix le 27 décembre 2020. Ce jour-là, ils verront alors qu’entre eux et nous il y a une distance très grande. Le 27 décembre, ils verront qu’ils sont lamentables, ils verront que nous sommes un grand parti, ils verront que je suis le plus populaire qu’eux, ils verront que dans les urnes la différence se fera ».

Une façon de dire à ceux qui s’opposent à lui d’aller plutôt battre campagne auprès du peuple au lieu de verser dans le dilatoire qui, jamais, ne leur profitera. Il venait de recevoir un accueil triomphal à Niamey alors qu’il revenait de Maradi et de Zinder où, lors des meetings géants, la présence de gigantesques marrées humaines lui a démontré que le PNDS Tarayya est le parti le plus grand et que son élection dès le premier tour des présidentielles ne fait l’ombre d’aucun doute.

Bassirou Baki Edir