Dans un communiqué qu’il a rendu public, en début avril sur le dossier qui fait suite à l’audit du Ministère de la Défense Nationale, le bureau du Procureur de la République a indiqué, en substance, que ledit dossier sera traité judiciairement, et que force restera à la loi. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur.
En d’autres termes, les juges feront leur travail selon la loi et suivant leur intime conviction. L’Etat de droit va prévaloir ; les gros comme les petits poissons seront pris dans les filets de la justice. Le dossier doit être traité indistinctement sans aucune forme de « privilèges de juridiction ».
L’Etat de droit est gouverné par la loi et rien d’autre. Il n’y a pas place pour les demies mesures ou les arrangements qui sont l’antithèse de la loi. C’est dire que ceux qui sont concernés par les surfacturations et les détournements révélés par l’audit du Ministère de la Défense Nationale, commandité par le président Issoufou, doivent répondre de leurs actes devant la justice. S’il y a une demande forte exprimée par les Nigériens, c’est celle d’une gouvernance de qualité qui suppose le respect scrupuleux de l’intérêt général.
C’est la qualité de la gouvernance qui permet de faire des investissements publics massifs, construire des infrastructures diverses, se doter d’un système éducatif et d’un système de santé viables et performants, assurer la sécurité ou même la souveraineté alimentaire à tous, etc. La qualité de la gouvernance est l’alpha et l’oméga de tout développement endogène. On ne saurait en faire l’économie.
Il est donc inadmissible que des individus, profitant de certaines positions, organisent un pillage des deniers publics pour s’enrichir et constituer un patrimoine personnel. Ils doivent payer pour ce qu’ils ont fait contre le peuple. C’est donc une question de principe. Il faut faire confiance à la justice qui a la gestion de ce dossier. Son engagement est de faire rentrer l’Etat dans ses droits, et que force restera à la loi. Sans interférences. C’est tout dit.
Tiemogo Bizo