Des sources dignes de foi, nous venons d’apprendre que le procureur de la République a bel et bien transmis le dossier à l’instruction. Bientôt les présumés coupables dans cette affaire défileront à la police judiciaire, apprend-on.
C’est un rappel, le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey a reçu le vendredi 03 avril dernier, le rapport définitif sur le contrôle à posteriori des marchés publics au ministère de la Défense nationale.
Dans un communiqué publié le 7 avril dernier, le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey rassure que ledit rapport est transmis par le Parquet général suivant la procédure habituelle.
La machine judiciaire est désormais en marche. Tout va se savoir sur cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey avait rassuré « les citoyens que l’Etat sera intégralement mis dans ses droits et que force restera à la loi ».
Le procureur avait également mis en garde par ailleurs « ceux qui se livrent à un lynchage médiatique d’autres citoyens sur des faits dont ils n’ont aucune connaissance ». C’est aujourd’hui le cas de Ali Idrissa acteur de la société civile qui avait cité des personnes sans aucune preuve.
Aux dernières nouvelles, les personnalités accusées sans preuves par Ali Idrissa seraient en train d’être négociées pour retirer leurs plaintes pour qu’il puisse sortir de l’auberge, apprend-on. C’est dire que votre posture d’acteur de la société civile ne vous autorise pas à abuser des autres dans un état de droit.
Autant dire que les autorités de la 7ème République notamment le président Issoufou entend que justice soit faite sur cette affaire. Dans cette affaire, il faut reconnaître qu’il y a deux vérités fortes qui ont été dissimulées à dessein par ceux qui se sont crus investis de la mission de défendre le peuple. Premièrement, les gens ont volontairement feint d’oublier que c’est le président Issoufou Mahamadou, qui, sur la base des informations en sa possession, a décidé de faire conduire une enquête approfondie et sans complaisance sur la gestion des ressources affectées au ministère de la défense nationale. Il l’a décidé par respect à son serment mais aussi au contrat social qui le lie au peuple nigérien. Sa décision a été aussi de donner une suite judiciaire à ce rapport. Deuxièmement, les gens se sont agités pour rien parce qu’à l’époque les mis en cause n’ont pas apporté la contradiction au rapport d’enquête qui était provisoire. Aucune poursuite ne pourrait être engagée sur la base d’un rapport provisoire sauf à violer les droits des personnes présumées impliquées. C’est une exigence de l’Etat de droit à laquelle aucune autorité ne saurait se soustraire tout juste pour faire plaisir à quelques individus. Pourtant, les mêmes justifient, paradoxalement, leur lutte par la nécessité de faire prévaloir l’Etat de droit.
Alors trêve de spéculations. Le procureur a le rapport bien en mains. Les 177 dossiers qu’il contient sont en train d’être instruits. Certains auront une qualification pénale. Dans tous les cas, force restera à la loi. Telle est la promesse du procureur. C’est cela la loi.
Tiemogo Bizo