Le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey a reçu le vendredi 03 avril dernier, le rapport définitif sur le contrôle à posteriori des marchés publics au ministère de la Défense nationale.
Dans un communiqué publié le 7 avril dernier, le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey rassure que ledit rapport est transmis par le Parquet général suivant la procédure habituelle.
Il concerne, selon le même communiqué, « non seulement les marchés de ce ministère passés de 2017 à 2019, mais aussi certains antérieures à l’année 2017 à raison de leur spécificité ».
« En substance, poursuit la même source, ce rapport fait état d’insuffisances des cadres institutionnel et réglementaire de ces marchés publics spécifiques et passe au peigne fin un total de 177 dossiers dont les conditions de passation, d’exécution et de paiement de certains d’entre eux sont susceptibles de qualifications pénales ».
Ainsi, tout en rassurant que ce rapport sera transmis par enquête, le bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey rassure également « les citoyens que l’Etat sera intégralement mis dans ses droits et que force restera à la loi ».
Il met en garde par ailleurs « ceux qui se livrent à un lynchage médiatique d’autres citoyens sur des faits dont ils n’ont aucune connaissance ».
C’est dire que le gouvernement a tenu sa promesse de ne pas faire obstruction à la justice. On le sait, l’audit en question a été initié par le président de la République conformément à ses prérogatives de chef d’Etat. Le communiqué du procureur de la République met évidence l’idée que sur ce dossier le gouvernement reste logique avec lui-même en respectant la »procédure habituelle » en matière d’audit.
Nul doute qu’au regard de cet élan, l’on peut dire que le président Issoufou est sur la bonne voie pour satisfaire la demande de justice des Nigériens. Certes la lutte contre la corruption grande ou petite est très complexe. Mais le vœu des nigériens est que le président Issoufou aille jusqu’au bout : les délinquants d’hier et d’aujourd’hui doivent subir la rigueur de la loi. C’est ainsi seulement qu’il sera fidèle à l’éthique et le style de gouvernance du calife Omar Ibn Khatab. Une de ses meilleures références.
Sani Aboubacar