Opération ville morte : Douaniers et commerçants fument le calumet de la paix

Suite à une rencontre initiée par le Directeur général des douanes face à la menace d’une journée sans activité économique proférée par les opérateurs économiques et les transitaires, un terrain d’entente a été trouvé entre les différentes parties.

La journée sans activité économique que le syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger et le syndicat des transitaires menacent d’observer, demain, vendredi 9 novembre, n’aura pas lieu. Une rencontre initiée, hier mercredi, par la Direction générale des douanes avec les deux syndicats a en effet permis d’éviter aux villes nigériennes de sombrer dans l’inactivité. « Nous remercions très sincèrement le Directeur général des douanes et son staff qui nous ont rencontré pour que nous puissions trouver de solution aux problèmes qui nous assaillent par rapport à la circulaire n°0032 et n°007 », s’est réjoui Chaibou Tchombiano,  secrétaire général du syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger.

Au cours des débats, «  des explications nous ont été données et nous avons compris le sens. Ils ont également accepté de trouver une solution à tous les problèmes que nous avons évoqués. On a évoqué toutes les difficultés qui sont quelque part des incompréhensions », souligne-t-il. « Nous avons compris et nous avons accepté mais nous allons constater cela sur le terrain », a-t-il ajouté.

Ainsi, face à ce « succès », le Syndicat national des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes a décidé de « suspendre » son mot d’ordre de ville morte, consistant à passer une journée sans activité économique sur l’ensemble du territoire national. « Nous saisissons l’occasion pour annoncer la suspension du mot d’ordre de la journée morte prévue pour le vendredi 9 novembre », a annoncé Chaibou Tchombiano. Un motif de satisfaction pour le directeur général des douanes qui fait du dialogue avec les partenaires, depuis sa nomination à la tête de la Douane nigérienne, l’élément clé de sa mission. Il a saisi l’occasion pour saluer la disponibilité des opérateurs économiques aux échanges qui ont permis aux deux parties de se comprendre et de trouver un terrain d’entente.

Pour mémoire, le point de discorde entre les opérateurs économiques et la direction générale des douanes est la suppression des passavants par le ministère des Finances, ministère de tutelle des douaniers. Les passavants son en effet des documents délivrés par la Douane pour permettre aux commerçants d’acheminer leurs marchandises dans une des régions de leur choix. Cette décision  a été prise par le ministère des Finances pour mettre fin aux fraudes multiples auxquelles s’adonnent certains commerçants dans le dédouanement de leurs marchandises. Les opérateurs économiques sont ainsi accusés d’utiliser les passavants à d’autres fins, toute chose qui favorise un manque à gagner pour l’Etat du Niger.

Almoustapha Boubacar