Depuis la transmission à l’Assemblée Nationale pour examen et adoption, par le Gouvernement, du projet de Loi des Finances 2018, certains acteurs de la scène publique s’agitent autour de ce projet de Loi pour intoxiquer l’opinion nationale et même internationale sur les mesures d’économie budgétaire qu’envisage de prendre le Gouvernement.
C’est un secret de polichinelle que la plupart de ces acteurs sont des politiciens déguisés qui se saisissent de toute question sociale pour se présenter comme des ultimes sauveurs du peuple face aux pouvoirs publics. D’ailleurs, deux de ces leaders se sont déclarés publiquement comme potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2021.
Si par le passé le peuple les a cru, c’était parce que tout le monde croyait à la sincérité de leur combat. Hélas au fil du temps, leurs masques sont tombés, ils se sont dévoilés comme en vérité des vrais marchands d’illusions, qui ne se mobilisent que pour leurs intérêts. C’est ainsi, que par leur versatilité, le mouvement social au Niger a perdu toute sa crédibilité et est de nos jours, sans âme. Depuis l’installation des autorités de la 7e République, ils ont fait feu de tout bois pour créer un mouvement social dont la finalité pour eux est la chute du régime démocratiquement installé par le peuple souverain. Plusieurs coalitions ont été créées à cet effet, mais hélas, pour eux, toutes ont échoué, les unes après les autres.
Aujourd’hui, le gouvernement de la République du Niger, en toute responsabilité, et pour faire face à la crise sécuritaire qui sévit dans la région sahélo-saharienne, a cru devoir pendre une batterie de mesures dont l’objectif, au demeurant, tout à fait légitime, est de mobiliser les ressources internes pour faire face aux défis du développement et aux menaces de tous genres qui nous entourent.
Comme lors de l’opération des déguerpissements des places publiques illégalement occupées ou les évènements tragiques du 10 avril 2017, ils se répandent dans les médias et les réseaux sociaux pour distiller des fausses informations dans le but ultime de créer les conditions d’une mobilisation générale contre le gouvernement, et par-delà, discréditer leur propre pays vis-à-vis de la Communauté internationale.
Eh les masques sont tombés ! Les populations ont très bien compris ces agitateurs éternels. Comme par le passé, les citoyens qui comprennent bien les enjeux et les défis auxquels notre pays est confronté ne sauraient suivre comme des moutons, sous un prétexte mensonger qu’on veut défendre les intérêts des couches défavorisées. Certains de ces acteurs ont comme spécialités, l’usage frauduleux des images de mobilisation citoyennes, prises ailleurs, dans des pays en crise, pour tromper les partenaires extérieurs afin de trouver des financements. Aujourd’hui des structures de la société civile brassent des millions de dollars sans jamais été contrôlées par un organe indépendant. Il est grand temps de s’y pencher sérieusement sur la transparence de ces organisations qui mobilisent de l’argent semble-t-il au nom du peuple nigérien. Plus personne ne croit à ces marchands d’illusions !
IDI Dendi (Le Gardien N°007)