Niamey, 3 Mai (ANP)- La salle de conférences de la Maison de la Presse a servi de cadre au lancement des activités commémorant la ‘’Journée Internationale de la liberté de la Presse’’ célébrée le 3 mai de chaque année à travers le monde.
Etaient présents à la cérémonie, le Président du Conseil Supérieur de la Communication(CSC), l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger, le représentant de la Ministre de la Communication, les Responsables des médias publics et privés ainsi que plusieurs journalistes et étudiants en journalisme.
Dans son mot de bienvenue, le Président de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna a salué la ‘’bonne volonté des autorités nigériennes’’ pour assurer la liberté de la presse au Niger, tout en rappelant la signature par le Président de la République, Issoufou Mahamadou, de la Déclaration de la Table de la Montagne’’ qui prévoit l’abolition de la pénalisation de délits commis par voie de presse.
Cependant, a-t- il a nuancé, les dispositions juridiques et institutionnelles prises par ces autorités n’ont pas totalement mis les journalistes à l’abri des dérives autoritaires, notamment les violences exercées sur eux par les Forces de l’Ordre.
Dans cet ordre d‘idée, Ibrahim Harouna a cité l’exemple des ‘’exactions des Forces de l’Ordre sur les journalistes lors des manifestations scolaires’’ le 10 avril dernier ainsi que l’arrestation du journaliste de la Télévision privée ‘’Bonferey’’ Baba Alpha, y a de cela quatre semaines.
Intervenant à son tour, l’Ambassadeur des USA au Niger, Mme Eunice Reddick a vivement exhorté les journalistes nigériens à s’impliquer pleinement dans le combat commun de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Dans son Rapport annuel sur la liberté de la presse à l’échelle mondiale, rappelle-t- on, l’Association ‘’Reporters Sans Frontières’’, a classé cette année le Niger à la 61ème place contrairement à l’année passée où le pays occupait le 52ème rang.
‘’ En réalité, dira le représentant de la Ministre de la Communication, cette dégringolade, n’est pas en soi une situation préoccupante, car même les vieilles démocraties comme la France ou encore la Grande Bretagne, ont connu ce recul en 2016 ’’.
MSB/AMC/ANP/Mai 2017