La coalition de l’opposition nigérienne dépose le bilan

Des graves tensions financières hypothèquent la stratégie de l’opposition regroupée au sein du Front républicain pour la défense de la démocratie et la République (FRDDR). A la tête de cette coalition de dix partis créée en septembre sur les cendres de la Coalition pour l’alternance 2016 (Copa 2016), l’expert-comptable Amadou Djibo peine à renflouer la cagnotte commune.

Ses deniers personnels servent avant tout à financer les activités de l’UNI, sa propre formation. La numéro deux du FRDDR, Mariama Bayard Gamatié, ex-fonctionnaire des Nations unies qui préside le Rassemblement des citoyens pour un Niger nouveau (RCNN), n’a pas davantage les moyens de se substituer à l’ex- ministre du plan, Amadou Boubacar Cissé, dit « ABC », l’un des principaux bailleurs de fonds de l’opposition. Désormais en retrait de la scène politique, « ABC » a repris ses activités de consultant international. Ces finances à l’étiage ont conduit les adversaires du chef de l’Etat à se replier sur leur parti respectif à l’exemple d’Hama Amadou.

En exil à Paris depuis mars, l’ancien premier ministre a organisé, du 11 au 13 novembre à Abidjan, un « Forum des militants de la diaspora ». Cette réunion a permis de lever près de 200 000 € pour son parti Moden Fa Lumana. Dans ce contexte Mahamadou Issoufou pourrait, après le Mouvement national pour la société du développement-Nassara (MNSD) de Seyni Oumarou promu haut représentant personnel du chef de l’Etat, faire de nouvelles prises de guerre dans les rangs de l’opposition. »

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