Discours du Président du PNDS -Tarayya devant les assises du Congrès extraordinaire d’investiture

Discours du Président du PNDS -Tarayya devant les assises du Congrès extraordinaire d’investiture du candidat du parti, Issoufou Mahamadou, à l’élection présidentielle du 21 février 2016. 

Niamey le 7 novembre 2015.

   Camarades membres du Comité Exécutif National du PNDS-Tarayya,
Chers amis représentants des partis invités, de l’extérieur comme du Niger,
Chers amis représentants des Syndicats et des organisations de la société civile,
Camarades délégués au Congrès,
Camarades militants et sympathisants du PNDS-Tarayya,
  

  Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un insigne honneur de vous accueillir aujourd’hui à Niamey dans cette salle chargée de symboles du Palais des sports du 29 juillet à l’occasion de l’investiture de notre camarade Issoufou Mahamadou à la candidature de la Présidence de la République. Aussi, permettez-moi de vous exprimer mes sentiments de gratitude d’être venus si nombreux nous témoigner votre soutien et votre attachement au PNDS-Tarayya, ainsi que votre amitié pour le Président Issoufou et pour notre parti.

La présente cérémonie que j’ai le privilège de présider intervient cinq (5) ans après la précédente, ce conformément aux dispositions pertinentes des textes régissant le fonctionnement de la République. En soi, ce fait est à lui seul un motif de fierté et de satisfaction, tant il est vrai que le pari, ô combien ambitieux, du camarade Issoufou d’assurer la stabilité des institutions de l’Etat, trouve ainsi son éloquente illustration.

Chers camarades, chers amis,

Cinq ans se sont en effet écoulés depuis qu’en Novembre 2010, nous nous sommes retrouvés pour déclarer notre Président investi pour la candidature à la présidence de la République, ainsi que nous l’avions fait 4 fois auparavant en 1993, 1996, 1999 et 2004. À toutes ces occasions, même lorsque nous avions des doutes  quant à nos capacités réelles à atteindre notre objectif de victoire, nous avions toujours abordé les élections la fleur au fusil avec l’enthousiasme de nos convictions mues par la certitude que nous l’emporterons un jour, en vertu des avantages comparatifs qui sont les nôtres.

Aujourd’hui, nous nous présentons devant le peuple du Niger, non pas comme des hommes et des femmes armés uniquement de leur bonne foi supposée et de la proclamation de celle-ci, mais comme des dirigeants politiques comptables de 5 années de gestion marquée par les défis qui lui sont propres et sanctionnée par un bilan qui est désormais un des grands mobiles de nos prétentions.

Le camarade Issoufou s’est présenté en 2011 devant le peuple en quête de ses suffrages sur la base d’un programme électoral intitulé Programme de la Renaissance qui a pour lui valeur de contrat moral. Ce Programme constitue l’aune à laquelle il doit être jugé aujourd’hui afin que soient définies les conditions de légitimité de ses ambitions futures.

Le premier engagement pris par le candidat Issoufou était de renforcer la démocratie et de consolider l’Etat de droit. À cet égard, la tenue des prochaines élections conformément au calendrier prescrit par la constitution dans un climat de solide consensus pratique atteste d’une véritable victoire, tant il est vrai que nos adversaires ont fait, depuis août 2013, un tout autre pari.

Ici, il me plait de rappeler que, jusqu’à cette date d’août 2013, notre pays coulait, pour ainsi dire, un cours politique tranquille, loin de l’actualité médiatique africaine friande, on le sait, des tensions caractéristiques de jeux politiques aux règles mal assumées. La mise en place du gouvernement dit d’union nationale en août 2013 était en vérité la consécration de l’échec d’un complot mijoté par les dirigeants de l’Opposition actuelle. Pourtant, M Hama Amadou n’avait aucune raison de se sentir à l’étroit dans le statut qui était le sien, eu égard aux pouvoirs dont il était détenteur ainsi que des privilèges que cela lui procurait. Il n’était, en vérité,  simplement pas à l’aise à l’idée que le Président Issoufou finisse son mandat et se prévale d’un bilan dont lui, plus que quiconque, mesurait toute l’allure. Pour cela, il avait misé sur une improbable Motion de censure contre le Premier ministre qui aurait préfiguré la perte par le Président de la République de sa majorité parlementaire et l’instauration subséquente d’un régime de cohabitation, comme si ses souvenirs de l’année 1995 ne devaient lui être d’aucune utilité.

Mal leur en a pris, lui et Monsieur Seyni Oumarou son complice: en plus de ne pas avoir réalisé leur funeste objectif, ils se sont retrouvés l’un comme l’autre, à la tête de partis totalement divisés et en proie aux pires traumas. Leur alternative insurrectionnelle derrière laquelle ils ont couru de toutes leurs illusions s’est avérée encore plus ruineuse que leur idée de changement de majorité parlementaire. Aujourd’hui, leurs partis totalement exsangues abordent les élections sous les pires auspices. C’est pour voiler cette réalité qu’ils s’agitent sur le thème du fichier électoral qui ne serait pas fiable, de la CENI où ils seraient sous- représentés ou encore de la Cour constitutionnelle qu’il va falloir leur changer sans quoi ils ne participeraient pas aux élections.

La vérité, c’est que les membres de la Cour constitutionnelle ont un mandat strict et sont inamovibles, les dirigeants de l’Opposition le savent très bien. Au surplus, ils savent que ceux-ci ayant, pour 5 sur les 7 qu’ils sont, été désignés soit par des magistrats, des avocats, des professeurs de droit ou des organisations de la société civile, ils n’ont aucune raison d’être favorables à un camp politique plutôt qu’à un  autre (Le 6ème est et demeure, soit dit en passant, le représentant personnel de M. Hama Amadou lui-même).

Chers camarades, chers amis,

S’agissant du fichier électoral, celui-ci a été réalisé dans le cadre d’un comité où le Pouvoir et l’Opposition sont représentés de façon paritaire, en parfaite égalité. Nous ne sommes pas peu fiers de savoir que le Superviseur du fichier électoral dans la plus grande circonscription électorale régionale, à savoir celle de Zinder, est un dirigeant de l’Opposition, de même que c’est un autre cadre de l’Opposition qui est le superviseur du fichier dans la région de Tahoua considérée comme le fief de notre parti. Nommer les superviseurs des 4 régions du pays sur les 8 ainsi que les rapporteurs des 4 autres et les voir faire le travail remarquable qu’ils ont accompli, pour venir par la suite leur jeter la pierre en instruisant contre eux le procès dont nous sommes témoins, est tout simplement surréaliste!

Pour ce qui nous concerne, ce que nous retenons, par-delà la campagne particulièrement bruyante que fait l’Opposition à propos du fichier électoral, destinée  en vérité à l’opinion internationale, ce sont  les mots tout de responsabilité tenus par le représentant du MNSD lorsqu’à la réunion de validation du rapport à mi-parcours du comité du fichier électoral  par le Conseil national du fichier tenue le 23 septembre dernier, celui-ci avait déclaré que c’est pour la première fois que notre pays se dote d’un véritable fichier électoral. En vérité, autant les leaders de l’Opposition sont bruyants pour dénoncer le fonctionnement du comité du fichier électoral ou de la CENI, autant leurs représentants dans ces 2 structures sont appliqués, consciencieux et responsables.

En ce qui concerne la CENI, celle-ci,  dans notre pays, par construction tout comme la Cour constitutionnelle, ne saurait être favorable au gouvernement. Sur les 5 membres de son bureau, les 4 premiers sont désignés soit par les magistrats, les avocats ou les organisations de droit de l’homme et des femmes. Dans ces conditions, comment peut-on parler de surreprésentation du pouvoir ou de sous- représentation de l’Opposition?

Si l’élection présidentielle et les élections législatives auront lieu au premier trimestre 2016 conformément aux prescriptions de la Constitution, les élections locales et régionales auront quant à elles lieu en juin 2016, soit 5 années après la prise de fonction des conseillers conformément aux stipulations des textes pertinents à cet effet.

Par ailleurs, sous le magistère du Président Issoufou, notre pays a fait un saut prodigieux dans le classement de l’ONG Reporter Sans Frontières, occupant ainsi la 5ème place en Afrique en matière de respect de liberté de la presse.
La justice nigérienne est réputée être parmi les plus libres d’Afrique au point que certains partenaires de notre pays considérèrent que nous sommes sous l’empire d’un véritable gouvernement des juges. Les Nations Unies reconnaissent le Niger comme un modèle de respect des droits humains.

Le respect de l’agenda de la République tel qu’il se traduit à travers la programmation de ces scrutins est un échec cuisant de ceux qui ont parié sur une insurrection impossible, dont l’idée est fondée sur le postulat d’une tare nigérienne qui voudrait que tant que certains ne sont pas au sommet de l’Etat, celui-ci serait fatalement voué à certains chocs « régulateurs ».

Le Président Issoufou aura donc largement tenu sa promesse de bâtir des institutions démocratiques fortes et crédibles. Permettez-moi pour cela de lui rendre un hommage appuyé. Tout comme je rends hommage aux dirigeants et militants des partis de la majorité présidentielle, ceux de la MRN et des autres regroupements, notamment  de l’ARC ainsi que des partis nouvellement créés, tels que le FPR- Jamhuriya, l’ADN -Fussaha et l’AMEN-AMIN. Sans leur sens du patriotisme et leur loyauté à toute épreuve, notre pays serait aujourd’hui englué dans une crise inextricable.

Chers camarades, chers amis,

Le deuxième engagement du candidat Issoufou était, on s’en souvient, d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Rien que d’avoir formulé tel quel cet objectif  en 2010 et de l’avoir mis au deuxième rang de ses préoccupations en dit long sur le sens de l’anticipation du candidat. Les questions de sécurité vont, en effet, acquérir une prépondérance remarquable pour la zone sahélo-saharienne à partir de l’année 2011, suite à la destruction de l’Etat en Libye au cours de cette année-là.

Aussitôt arrivé au pouvoir, le Président Issoufou s’est attelé à renforcer à tous égards les capacités et les moyens des Forces de Défense et de Sécurité, réduisant pour le coup de façon remarquable les incidences de la crise libyenne sur notre pays. On se souvient de ce qu’il en sera au Mali voisin où de telles mesures de prévention n’avaient pas été prises. Il en est de même avec Boko Haram dont les stratèges considéraient que le ventre mou du dispositif de forces généré par la stratégie conçue par la CBLT était le Niger. Leur volonté était de faire du Niger leur arrière base au cours de l’année 2015. Mal leur en a pris. Ils ont buté sur un mur solide dressé par le Président Issoufou en coordination avec son frère et ami le président Deby du Tchad. En plus d’avoir bloqué Boko Haram dans ses prétentions impérialistes, le Niger et le Tchad sont entrés en territoire nigérian pour détruire des bases de l’organisation terroriste. Certes, aujourd’hui encore les populations de Diffa continuent à payer un lourd tribut à Boko Haram, mais cela semble relever davantage des convulsions de fin de vie d’une organisation vouée à une extinction prochaine.

Par ailleurs, les patrouilles mixtes mobilisant près de 900 véhicules des forces de sécurité intérieure, 24 h sur 24, 7 jours sur 7 et sillonnant les  zones rurales ainsi que les centres urbains ont eu pour résultat de réduire drastiquement l’insécurité et procurer aux populations un sentiment de sécurité qui tranche singulièrement avec les défis objectifs auxquels l’Etat fait face.

Pour toujours rester dans ce registre sécuritaire mais sur son versant diplomatique, il y a lieu de souligner que grâce à la vision perspicace du Président Issoufou, notre pays a été au centre du débat diplomatique sur les différentes crises qui ont secoué notre sous-région. Ainsi, a-t-il, non sans un grand courage, défendu  le 25 mai 2011 devant le sommet du G8 de Dauville, à contre-courant de l’idée la plus répandue chez les plus grands, son opinion selon laquelle la Résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la Libye est une grande erreur, expliquant que ce qui se passe dans ce pays conduira fatalement à sa somalisation et au renforcement des groupes islamistes terroristes.

Sur le Mali, le Président Issoufou a défendu pied à pied l’intégrité territoriale de ce pays et a été au cœur des décisions qui ont sorti ce pays de la mauvaise passe dans laquelle il s’était retrouvé.

Plus récemment, sur le Burkina Faso, le point de vue du Président Issoufou à la CEDEAO a été déterminant dans la définition des mesures à prendre pour mettre fin au coup d’Etat de septembre 2015.

Avec lui notre pays a acquis une voix et une personnalité internationales comme cela a  rarement été le cas par le passé. Comment ne pas l’en féliciter chaleureusement?

Chers camarades, chers amis,

Assurer la sécurité alimentaire à travers l’Initiative 3 N,  » les Nigériens nourrissent les Nigériens », est l’un des grands engagements pris par le Président Issoufou. L’idée est de moderniser l’agriculture en faisant recours à une technologie moderne fondée notamment sur un usage plus systématique de semences sélectionnées et d’intrants ainsi que l’exploitation des eaux du sol et du sous-sol, de façon à faire en sorte que sécheresse cesse de rimer avec famine. Il s’agit également de développer la résilience des populations vulnérables à travers une politique hardie de reconstitution du stock national de sécurité alimentaire et de densifier la vente des céréales à prix modérés, ainsi que la distribution gratuite ciblée des vivres et les cash transfert.

Pour illustrer les réalisations dans ce domaine, permettez camarades que je rapporte la déclaration que m’a faite une paysanne de Jajatou dans la commune de Doumega à la fin du mois de septembre dernier à l’occasion de ma tournée à Tsibiri.

En substance, son propos a été de me dire: Monsieur le Président, par le passé en cette saison, vous n’auriez pas eu autant de personnes pour vous écouter à cette heure de la journée. Les hommes seraient tous dans leurs champs à épier les épis qui seraient arrivés à maturité pour les couper et les apporter en vue du repas du jour. Quant à nous, les femmes, nous serions en brousse en quête des fleurs d’acacia, pour la même pitance. Aujourd’hui, nous sommes tous là, à l’abri de la faim pour vous dire de remercier le Président Issoufou qui nous a appris à cultiver le moringa et qui nous a donné les moyens de le faire. Il nous a ouvert une banque céréalière où, en toute saison, nous achetons le sac de mil à 13.500 F CFA. Puis d’ajouter hilare, cette banque, je me demande, si elle est même nécessaire car depuis que Issoufou est au pouvoir, même au marché, le mil ne connaît plus son inflation où il a pu arriver que le sac ait coûté plus de 30.000 F CFA. Que dire après de tels propos qui ne soit superflu, chers amis?

Dans le domaine pastoral, la politique de subvention à un niveau conséquent des aliments bétail a eu pour effet de réduire de façon très drastique la mortalité du cheptel, malgré 3 années de sécheresse, parfois sévère, et de déficit fourrager important.

Dans le domaine de l’hydraulique, le concept de mini adduction d’eau potable multi-villages promu par le Président Issoufou est une des meilleures réponses au défi lancinant que pose la problématique de l’eau dans notre pays. Quoi de plus beau à cet égard que de voir ce qui se passe dans la zone de Gazamni (Commune Rurale de Kellé, Nord Gouré). Zone de socle par excellence, la soif des bêtes et des humains semble relever du génome, pour ainsi dire, du paysage. Mais avec ce concept, un forage a été réalisé à Sougounadi, un château à  Chargouna et 8 villages ont été desservis, mettant fin de façon sensible à toute une vie où la soif avait sévi comme une fatalité.

À Tillabery, le même concept a été appliqué et d’un château d’eau à Sakoira, 11 localités ont été desservies au-delà de Namari Goungou mettant fin au calvaire des maladies liées à la consommation de l’eau brute du fleuve. La même opération a été menée en face sur la rive gauche où à partir de Gotheye, 8 villages ont été desservis.
Dans ce domaine, notre grande fierté est pour le 18 décembre prochain lorsque les torrents d’eau tirés de la nappe de Ganaram parcourront leurs 70 km pour venir déborder des robinets des habitants de Zinder et mettre ainsi fin à un calvaire séculaire. Avec cette solution Issoufou, la question de l’eau de Zinder cessera d’être un rocher de Sysiphe.

Toutefois, le défi de l’eau, en dépit de ces grandes victoires, reste d’actualité.  Le Président Issoufou en a conscience plus quiconque.

 

Chers camarades, chers amis,

Dans le domaine de la santé, l’acquittement du Président  Issoufou quant à ses engagements devant les Nigériens peut se résumer en 3 mesures symboliques: à son arrivée au pouvoir, 350 médecins travaillaient comme fonctionnaires de l’Etat. À côté, 530 médecins étaient au chômage. Dès sa prise de fonction, il a fait recruter tous les 530 en dérogation des prescriptions du code général de la Fonction publique. Aussi, a-t-il ordonné qu’un médecin soit envoyé dans chaque chef-lieu de commune rurale.

La deuxième mesure a consisté à acquérir 150  ambulances et à les envoyer dans les zones les plus enclavées pour mettre fin au spectacle de femmes qui meurent dans des charrettes sur leur route de la maternité.

La 3ème mesure, c’est la construction de l’hôpital de référence de Niamey de 500 lits,  acquis grâce à la coopération chinoise qui va engendrer une vraie révolution dans le domaine de nos infrastructures et de nos capacités sanitaires.

Dans le domaine scolaire, l’engagement du Président a  notamment consisté en des chiffres des classes à construire. 2.500 par an avait-il prévu. À ce jour, ce sont au niveau primaire et secondaire 14.119 classes qui sont construites ou en passe d’être achevées. Au niveau professionnel et technique, ce sont 6 lycées professionnels qui sont créées, 78 centres d’enseignement techniques et 181 centres de formation aux métiers équipés qui sont ouverts.

Au niveau supérieur, 4 nouvelles universités ont été ouvertes et de nombreux bâtiments construits sur l’ensemble des universités.

Chers camarades, chers amis,

Investir dans les infrastructures et l’énergie, tel était le grand engagement du Président Issoufou pour donner sa base et sa consistance à la relance de l’économie. À cet égard, un vaste programme de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage de nouvelles routes est en cours d’exécution, dans tous les recoins du territoire national.

Les populations de Nguigmi auraient pu à ce jour oublier le calvaire des conditions du voyage sur Diffa, n’était-ce le blocage du projet de la reprise de cette route par l’insécurité générée par les agissements des terroristes de Boko Haram. Mais, ce qui a été déjà partiellement accompli constitue plus qu’un soulagement. Soulagement, c’est le sentiment qui anime les voyageurs sur la RN1 lorsqu’ils empruntent le tronçon Guidiguir -Zinder ou Guidan Roumji- Tsernawa. C’est pareil pour le tronçon Filingué–Abala ou Dabnou- illela-Badaguichiri.

En plus de ces réalisations,  la route Arlit- Inguezam en Algérie est en chantier, pareil pour la route Agadez-Abalak ou la route Zinder -Magaria ou Baleyara-Filingué, ou Maradi-Madarounfa.

D’autres routes sont programmées dont Arlit-Agadez, Doutchi-Loga, Madaoua- Bouza-Keita-Tamaské ou Margou-Gaya.

Un pont sera incessamment construit à Farié, de même qu’un 3ème pont verra le jour à Niamey.

Un vaste programme de restructuration de nos villes est à l’œuvre. Niamey – Nyala est en passe de donner un autre visage à notre capitale. Tout comme Dosso- Sogha a transformé Dosso, et Maradi-Kolia va donner le lustre que mérite la ville de Maradi.

Dans ce domaine des infrastructures de communication, la réalisation la plus emblématique du mandat présidentiel reste incontestablement le chemin de fer Niamey – Cotonou, ce rêve qui, en 2011 encore paraissait utopique, a pris corps à travers de véritables travaux d’Hercule que réalise  la société Boloré. Le tronçon Niamey-Dosso est sur le point d’être achevé. Avec l’accomplissement de cette infrastructure, l’économie du pays connaîtra une grande évolution positive, étant entendu que nul ne saurait envisager un quelconque développement sans chemin de fer, à fortiori pour un pays  minéralier aussi vaste et enclavé que le nôtre.

Dans le domaine énergétique, une centrale thermique de 100MW est en passe d’être achevée à Gorou Banda, non loin de Niamey.

Le grand projet du barrage de Kandadji a connu un grand retard dans son exécution du fait du non-respect de son contrat par la société en charge de l’ouvrage, contrat signé au cours de l’année 2010. Il redémarrera toutefois très bientôt avec un nouveau partenaire.

Chers camarades, chers amis,

Une des grandes promesses du Programme de la Renaissance  concernait le monde du travail auquel le Président de la République a promis l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, de même qu’il avait promis de lutter contre le chômage des jeunes. À cet effet, une politique rigoureuse a été mise en œuvre en vue de la valorisation du statut du fonctionnaire ayant débouché sur une amélioration sensible du régime des primes et des indemnités. Ainsi, la masse salariale est-elle passée de 96 milliards en 2010 à 240 milliards aujourd’hui.

S’agissant de la lutte contre le chômage, si l’objectif de la création de 50.000 emplois permanents par an ne s’est pas réalisé notamment du fait du contre-temps survenu sur le cours du marché de l’uranium et du retard dans le démarrage de l’exportation du pétrole brut du fait de l’insécurité dans le lit du lac Tchad, des améliorations n’en ont pas moins été notées. Ainsi, 128.941 emplois permanents ont-ils été créés dont 36.651 à la Fonction publique. Il faut ici rappeler que lorsqu’ils étaient au pouvoir, les dirigeants actuels de l’Opposition avaient recruté 9.800 fonctionnaires pendant 10 ans. Par ailleurs 518.755 emplois non permanents ont été créés à ce jour.

Mesdames, Messieurs,

Chers camarades, chers amis,

Comme nous venons de le voir, le bilan du camarade Issoufou à la tête de l’Etat pendant ces presque 5 ans d’exercice du pouvoir est satisfaisant à tous égards.  Cela ne constitue nullement une surprise pour nous tous qui le connaissons. Nous avons toujours su qu’il est techniquement compétent tout comme nous connaissons sa rigueur intellectuelle. A l’épreuve du pouvoir, nous avons pu mesurer la chance que nous avons eue de l’avoir à cette place à laquelle seuls les meilleurs doivent, au demeurant, prétendre.

Son expérience du fond du Niger, lorsqu’à la tête du PNDS-Tarayya il parcourait les villes et les hameaux de l’arrière-pays, l’a solidement préparé à savoir de quoi ont besoin les Nigériens et surtout comment répondre à leurs attentes. Il n’a jamais été, comme Président de la République, en terra incognita. Il a toujours eu la lucidité de celui qui sait où il va et ce qu’il fait. Son amour du Niger chevillé au corps, il a toujours eu à cœur de préserver l’intérêt du pays et de le défendre. C’est à ce patriotisme que nous devons aujourd’hui notre état d’îlot de paix dans un océan de violences et d’instabilité.

Autant sinon plus que ses compétences, ce dont il a eu le plus besoin ce sont ses grandes qualités humaines et morales. Camarades, je voudrais vous dire que pour être devenu Président de la République, Issoufou n’en est pas moins resté le même. Toujours humble, courtois, poli.

J’ai toujours lu sur son visage la même émotion à chaque fois que je lui ai fait part de la détresse d’un camarade, si modeste soit-il, même lorsqu’il ne le connait pas. Je ne l’ai jamais prié pour régler de telles situations. Il le fait de façon spontanée, avec sa générosité que je n’ai retrouvée chez personne, celle qui fait de lui une personne vraiment à part, totalement exceptionnelle.

Chers camarades, chers amis

J’ai toujours su, j’ai eu le privilège de vous le dire à l’occasion des autres investitures déjà, que Issoufou est doué d’un don exceptionnel de la gestion des hommes. Mais je dois avouer que ce que j’ai constaté pendant ces 5 années m’a convaincu que je le connaissais moins bien que je croyais. Si la patience devrait avoir une incarnation humaine, elle revêtirait assurément les traits d’Issoufou. Qu’est-ce que je l’ai vu souffrir silencieusement, endurer stoïquement, sans jamais rien laisser paraître, et toujours concéder? Concéder, concéder, telle semble être sa morale. Mais avec certains, cela n’a en définitive servi à rien. Parce que totalement différents de lui, ceux-là ont perçu dans ce trait de caractère qui relève de l’humilité, une faiblesse. Ils l’ont appris à leurs dépens car, dans ses derniers retranchements, c’est quand même Zaki qu’il se nomme!

Aussi, vous demanderai-je camarades de bien vouloir accepter que nous l’investissions une fois encore comme le candidat de notre Parti à l’élection présidentielle du 21 Février 2016. Ainsi, nous lui donnerons l’opportunité de poursuivre l’œuvre qu’il a si bien entamée afin que notre pays tire tous les profits que nous savons attendre d’un homme sur lequel nous ne nous tromperons jamais parce qu’il ne trahira jamais son peuple.

                   Je vous remercie.