C’est vrai qu’au Niger nous ne travaillons pas avec les sondages d’opinion. Cependant, par rapport à certaines questions importantes comme l’évaluation des enseignants, rien n’empêche d’échanger et de prêter attention à ce que disent les citoyens ne serait-ce que dans votre entourage et tenir compte de leurs préoccupations avant de vous évertuer à écrire méchamment des choses insensées et déformées sur les réseaux sociaux.
Sortez de vos officines, détachez-vous un tant soit peu de vos claviers, causez, discutez et écoutez des gens que vous ne pouvez pas soupçonner de vous mépriser. Vous comprendrez que c’est une initiative louable qui a l’adhésion d’une majorité écrasante des Nigériens. Elle ne peut pas servir votre cause d’émeutiers ou d’acteurs masqués et imposteurs de la société civile et des syndicats. Enlevez vos masques et jouez franc-jeu.
L’éducation est un sujet sérieux qui concerne toute la société. Il faut le traiter avec sincérité et sérénité. Ce n’est même pas stratégique de vous marginaliser pour sauter maladroitement et malhonnêtement sur les propos des autres en les isolant de leur contexte et disserter confusément sur le superflu et non sur la substance pour finir par produire des laïus et des pamphlets indigestes et rébarbatifs?
Ce n’est pas sage de toujours jouer aux « syndicalistes » ergoteurs, et d’abuser de la confiance des dignes, dévoués et honnêtes enseignants. Par rapport à cette question précise de l’évaluation, sachez que vous êtes d’ailleurs en minorité même dans votre corporation dans le combat sournois et déplacé que vous menez. S’il vous plaît il est grand temps que vous mettiez fin à votre combat d’arrière-garde. Si vous ne vous reprochez rien, pourquoi vous vous dérobez? Où voulez-vous conduire vos collègues et leurs élèves ? Arrêtez votre fuite en avant.
Soyez coopératifs, c’est tout à votre honneur et c’est l’école nigérienne qui progresse. L’histoire retiendra que votre coopération a été salutaire et salvatrice pour un début d’amélioration de l’enseignement dans notre pays .
Quant aux autorités en charge de l’enseignement à différents niveaux, elles doivent se convaincre qu’une école publique de qualité est la clef de notre développement économique et social. Elles lui sont redevables, car ayant fait d’elles ce qu’elles sont aujourd’hui. Pour améliorer et évoluer dans la recherche des solutions, la meilleure approche entre partenaires est celle du dialogue franc et constructif dépourvu de jusqu’au-boutisme et, in fine, le respect des engagements pris. Vivement pour des réformes utiles de l’école publique !
Abdourahaman Zakaria