Un weekend brumeux avec réduction notoire de la visibilité ! C’est ce qu’a vécu la population de Niamey et ses environs en fin de la semaine. Une situation qui n’est pas sans conséquences sur la santé des enfants, des asthmatiques et de tous ceux qui souffrent des maladies respiratoires.
Alors que les populations de la capitale vivent depuis quelques jours, une hausse de la température annonçant la période très redoutée de la chaleur, une masse épaisse de brume accompagnée de poussière, le tout conduit par un vent chaud et sec s’abat sur la capitale. C’est ainsi que la saison de la chaleur a fait son entrée, de plein pied, cette année à Niamey et dans plusieurs villes du Niger ce, pour au moins trois mois.
Depuis le début du mois de mars, plusieurs villes nigériennes connaissent en effet un changement de température. L’air frais, qui circule depuis le mois de novembre, laisse désormais la place à l’air chaud constituant le point culminant de la saison sèche. A Niamey et dans la plupart des villes nigériennes et du sahel en général, cette période se caractérise par une hausse considérable de la température. Une période qui se particularise par des journées longues et des nuits courtes. La température peut grimper jusqu’à 45°C et même au-delà dans certaines régions du pays.
Tout comme en saison froide, cette saison est également marquée par le souffle de l’harmattan. Nommé Alizé Nord, l’harmattan est défini comme un vent continental sec allant des hautes pressions sahariennes vers les basses pressions équatoriales qui traversent le désert en soulevant des particules de sables très fins appelés poussières ou le sable même. Ce vent, qui était frais et humide de décembre à janvier, est devenu depuis la fin du mois de février chaud et sec. L’harmattan s’accompagne d’une poussée de poussière. Les principales zones sources sont les basses terres d’Arabie, le Désert de Takla Makan en Asie, le Désert du grand bassin en Amériques, le Désert de Kalahari, le Désert du Sahara et la Dépression de Bodélé au Tchad, à l’est de N’Guimi, entre autres.
Les zones sources de sable et de poussières sont des régions du globe hyper arides, arides dont les surfaces contiennent des matériaux ou particules libres et fines et dont les diamètres sont inférieurs à 100 micromètres. Le phénomène de l’harmattan n’est pas spécifique aux seuls pays du Sahel ou de l’Afrique en général. A travers ses multiples sources, le phénomène affecte plusieurs régions avec des caractéristiques communes.
Le sale temps observé tout au long du weekend du 12 au 13 mars 2022, n’a pas été sans conséquences sur la santé des enfants et de ceux qui souffrent d’une maladie respiratoire quelconque. Cette entrée fracassante de la chaleur a remué plusieurs maladies, notamment le rhume et la toux, principalement chez les jeunes enfants. Elle a toutefois favorisé le port des bavettes, très visible, dans la circulation sur plusieurs artères de la capitale. Toute chose qui augmente le chiffre d’affaire de revendeurs des masques mais aussi des mouchoirs et autres produits utilisés pour traiter le rhume.
Almoustapha Aboubacar