Photo DR

Crue guinéenne 2021 à Niamey 2022 : L’alerte rouge ne sera pas atteinte

 

Démarrée en octobre 2021, la petite crue du fleuve Niger, appelée également crue guinéenne se poursuit. Cette année, le niveau des eaux ne dépassera pas l’alerte orange, mais provoquera des inondations dans certains jardins et rizières.

D’après les analyses des hydrologues, cette année l’alerte rouge ne sera pas atteinte avec la crue guinéenne observée à Niamey. Mais selon les tendances, le niveau des eaux pourra s’approcher de l’alerte orange qui est de 580 cm avant de commencer à observer la décrue. Il faut dire que la crue guinéenne atteint son pic en fin décembre et entre la première et deuxième décade de janvier. Les experts expliquent qu’en général, quand on atteint l’alerte orange, on a les inondations, mais l’alerte rouge est l’alerte catastrophe.

Contrairement à la crue locale du fleuve Niger, qui s’observe pendant l’hivernage, la crue guinéenne est lente. Les eaux de pluies tombées en Guinée et au Mali mettent environ deux mois pour que les eaux arrivent à Niamey. Les eaux montent lentement avec un débit d’augmentation de 1 cm par jour mais on peut souvent observer un débit de 2 cm.

Sur le territoire nigérien, il y a toujours deux crues. La première due aux principaux apports des affluents du fleuve Niger que sont la Sirba, le Gorouol, le Dargol qui prennent leurs sources au Burkina Faso et qui charrient les eaux tombées pendant la saison des pluies dans ce pays. La petite crue ou crue guinéenne engendrée par l’apport des eaux  du haut bassin en Guinée et au Mali, se déroule du mois d’octobre à mars. Elle atteint son pic en fin décembre-janvier.

Cette année, aucune inondation d’envergure n’a été enregistrée à Niamey et ses environs à l’occasion de la première crue, contrairement à l’année dernière où plusieurs quartiers de la rive droite du fleuve Niger ont été inondés. Certains dès le début de la saison des pluies, d’autres après la rupture de la digue de protection, notamment au niveau du quartier Lamordé.

Almoustapha Aboubacar