Tonton Mabrouk, je ne savais pas que vous étiez aussi fragile et mortel. Vous avez rendu tous les services à l’éducation nationale en tant qu’enseignant, au commandement, sous le règne du Président Ali Saibou pour devenir par la suite un opérateur économique.
Ma dernière rencontre avec vous, tonton Mabrouk, mon père, mon ami et conseiller, je vous demandais de votre état de santé. Je demandais chaque fois à votre fils Charfourdine, comment allait votre Père ? Avec votre simplicité, votre modestie vous m’avez dit Ali : « Est-ce que ce dont je souffre a un remède ? C’est l’âge ».
Tonton Mabrouk, Bazoum Mohamed, Amadou Alkali, Mahamadou Harouna dit Moudi, Massaoudou Hassoumi et tant d’autres, nous vous avions connu de longue date, quand vous étiez Sous-Préfet à Tahoua, Tchintabaraden, Meyahi, Dosso alors que Bazoum et moi étions des jeunes fonctionnaires dans le domaine de l’enseignement, un métier que vous avez exercé et que vous aimez tant.
Vous disiez Tonton Mabrouk : « Ali, je sais que je peux compter sur toi pour écrire mes mémoires et je sais que tu ferais notre étude généalogique pour dire qui nous sommes en tant fils de ce pays qui nous a tout donné ».
Père, grand père, je ne saurais que dire de vous. Je sais aussi que Bazoum Mohamed ne saurait dire de vous, que du bien.
La dernière fois, j’étais chez vous avec mon ami Amadou Hadari chez votre fils Cherfourdine. Tonton je ne savais pas que vous étiez mortel. En ces moments de peine et de chagrin, j’ai une pensée particulière pour ma tante, votre épouse Hadjia Binta.
Tonton Mabrouk, vous avez été d’une témérité inégalable et d’une générosité légendaire. Vous avez marié votre fille Khadija à mon ami Bazoum que Dieu a prospéré à la hauteur de ce qu’il est aujourd’hui. C’est une marque de prévoyance.
Tonton Mabrouk, vous méritez notre respect, nous qui sommes amis de Bazoum. Tonton Mabrouk, je vous appelle au singulier (parfois), mais c’est plutôt au pluriel qu’on doit parler de vous. Mes amis, Massaoudou Hassoumi, Issoufou Mahamadou, Kalla Moutari, Ouhoumoudou Mahamadou, Foumakoye Gado, Dalatou Mamane, Mariama Elh Ibrahim et tant d’autres que je ne saurais citer, vous rendent un dernier hommage.
Tonton Mabrouk, vous avez été un grand serviteur de la République depuis le président Seyni Kountché et vous avez servi le Niger avec loyauté, avant de finir comme chef de groupement arabe de N’gourti.
Notre Père, tous les noms que j’ai cités plus haut et tant d’autres que j’ai omis, prient Dieu, pour qu’il vous rende au millenium ce que vous avez produit pour ce pays.
Bazoum, nous sommes de tout cœur avec toi et Mabrouk Ben Adam sera notre éternel, peut-être pas comme dans la galerie.
Reposez en paix, Tonton Mabrouk. Qu’Allah vous pardonne vos péchés et vous accueille dans son paradis éternel.
Par Ali R. Chékou