En début de cette semaine, 59 civils ont été tués par des éléments terroristes de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO), au nord Nigéria. Nous n’avons pas entendu Amnesty International dire mot, à cette date. Par contre, on l’a entendu crier urbi et orbi que des exactions sont commises par les armées du Niger, du Mali et du Burkina Faso à l’encontre des « populations civiles ». Sur la base de simples témoignages recueillis auprès de sources dont la crédibilité est sujette à caution, elle annonce, sans sourciller, qu’au moins 200 civils ont été victimes d’exactions entre février et avril derniers, selon un rapport qu’elle a publié ce mercredi.
Ces allégations ont été systématiquement reprises par certains médias occidentaux. Toutes les fois, ils reprennent ce que Amnesty a dit dans une sorte de réquisitoire contre nos soldats comme si les dires de cette organisation sont forcément vrais tout le temps. Ainsi, nos armées sont stigmatisées. Elles sont présentées comme des violatrices des droits humains.
Rarement, les tueries en masse des civils ou les attaques meurtrières contre les armées du Sahel par les groupes terroristes sont épinglées. Il faut que cette campagne de stigmatisation cesse. Si l’armée nigérienne viole les droits humains, elle n’aurait jamais remis entre les mains des autorités compétentes les terroristes qui sont faits prisonniers et qui peuplent aujourd’hui nos prisons. Les complices des groupes terroristes souvent pris les armes à la main sont aussi remis à la justice.
Il n’y a jamais eu de volonté de tuer impunément de la part de notre armée dont le professionnalisme est connu de tous. Il n’y a jamais des ordres pour tuer ceux que Amnesty appelle civils. Au Niger comme dans les autres pays du Sahel, des enquêteurs nationaux travaillent à examiner, malgré tout, ces allégations.
C’est parce qu’il n’y avait rien à voir que le Conseil de Sécurité des Nations unies, tenu la semaine dernière, a, presque, demandé de circuler. Pourtant, beaucoup s’attendaient à une condamnation ferme du Niger, du Mali et du Burkina Faso en raison de ces allégations. C’est dire que les faits allégués étaient loin d’être prouvés. Au Niger, nous devrons faire bloc derrière nos soldats et refuser que nos forces soient démoralisées car c’est grâce à elles que le pays tient debout, et nous dormons les poings fermés.
Tiemogo Bizo