La tendance des bonimenteurs de tout acabit à corrompre les réalités a fini par mettre au jour l’épaisseur des erreurs dans lesquelles ils s’embourbaient depuis que les problèmes de l’insécurité ont commencé. Erreur dans l’appréciation des efforts fournis par l’État ses partenaires; erreur de par leur exigence à s’accrocher à des rôles qui sont loin d’être les leurs. Il ne serait pas à propos d’écrire des chapitres entiers sur leurs agitations les plus récentes mais nous cernons mal la nature de cette fierté qu’ils tirent à ternir une image.
Savent-ils seulement, qu’à chaque nouvelle torsion des événements qu’ils fabriquent, c’est un risque considérable qu’ils prennent à vouloir choquer beaucoup d’autres concitoyens par une habile manipulation de la psychose? En s’amusant à sommer les autorités de dévoiler le montant des dépenses et mêmes les stratégies de la grande muette, savent-ils qu’il s’agit d’une opacité normale? Exactement ce qu’ils font en camouflant ce qu’ils investissent dans l’entretien de leurs marabouts, d’imposteurs et de lecteurs de boules de cristal qui ne leur disent que ce qu’ils veulent entendre.
Leur caquet a été enfin sévèrement rabattu par les fréquents succès remportés sur les terrains de défense de la Patrie et contre l’entrée massive des stupéfiants. Notre armée nationale commence par frapper très fort, au moment qu’elle a jugé opportun, au grand soulagement du peuple. Les forces de sécurité sont aussi reparties du bon pied pour la lutte implacable contre les substances interdites, monnayées par d’astucieux trafiquants de plus en plus nombreux. Des trafiquants ayant à leurs trousses une police nationale qui va crescendo dans son efficacité, sur des frontières séculairement poreuses et à l’intérieur de ces frontières. Le fait que d’énormes quantités de produits stupéfiants saisies transforment le Niger en un couloir de transit, en laissant au passage quelques tonnes, nous tracasse; mais nous sommes soulagés de savoir que notre société et surtout sa couche la plus jeune est sous la protection d’un bouclier que constituent les FDS. Puisque ces dernières font merveilleusement leur laborieux boulot avec une reconnaissance populaire acquise, nos analystes à la petite semaine ont, à leur tour, l’obligation d’assumer correctement le leur. Qu’ils cessent de rêver d’un contrôle de l’action gouvernementale ou d’une implication dans une cogestion des affaires de l’État. Les sceptiques d’hier doivent aujourd’hui faire profil bas et nous convaincre que dans l’avenir, les débats autour de sujet aussi sensible que la sécurité, se feront de manière sincère et qu’ils seront débarrassés de cette passion qui mène souvent à des escalades verbales voire des actes abusifs et par la suite regrettables. La meilleure des passions ne doit être que l’amour de sa Nation. C’est pour cela que nos protecteurs après Dieu ont le droit d’occuper une position privilégiée dans nos cœurs et loin des rêveries et des blablas rétrogrades qui n’ont pu, en aucune façon, anesthésier leurs esprits et leur empêcher d’imaginer les stratégies pour une estimable performance.
A présent, ceux qui claironnaient à tort le renvoi des bases militaires (pour laisser le champ libre à on ne sait quel autre puissant soutien) doivent s’en mordre les doigts; lorsque, sans mesure garder, ils continuent d’utiliser leur génie uniquement dans la négation des réalités dans pareille situation, tout subterfuge destiné à égarer les nigériens n’est infailliblement qu’un coup d’épée dans l’eau. Le peuple qui a soif d’une vie tranquille, les acteurs de premier plan qui avaient soif de triomphe et les acteurs de seconde zone, ont été très bien servis par les exploits récemment enregistrés. Le grand ménage ayant commencé au pas de charge et le moral de la troupe rehaussé par un soutien massif, une sécurisation intégrale est à portée de main.
Innocent Raphael D.