Deux centres de santé basés à Maradi et à Niamey appartenant à l’ONG caritative internationale Marie stoppes ont été fermés pour des activités non autorisées.
Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Mainassara, a ordonné le 26 novembre dernier, la fermeture du cabinet médical dirigé par l’organisation caritative Marie Stoppes basé à Maradi. « La fermeture de cabinet médical Marie Stoppes international fait suite à une inspection que nous avons diligentée dans le cadre de l’inspection et du contrôle des services de soins qu’ils soient privés, caritatifs ou de l’État », a expliqué le ministre de la Santé publique.
En effet, au cours de cette inspection diligentée par l’inspection générale de la Santé publique, il a été constaté au niveau de ce cabinet médical des infractions aux dispositions de la loi 2006 du 21 juin 2006 sur la santé de la reproduction. Cette loi à son article 16, alinéa premier, stipule que l’interruption volontaire de la grossesse ne saurait en aucun cas être considérée comme une méthode contraceptive. « Ça veut dire que ce cabinet médical n’a aucun droit d’interrompre de façon volontaire des grossesses », a expliqué Dr Idi Illiassou Mainassara. « Malheureusement c’est ce qui a été constaté », a regretté le ministre de la Santé publique déplorant que cette organisation non gouvernementale permettait l’interruption volontaire des grossesses tandis que l’accord de partenariat avec le Niger ne l’autorise pas. « Nous avons procédé à la fermeture de leur branche de Maradi », a déclaré le ministre de la Santé publique.
A noter que quelques jours avant, les locaux du même cabinet médical ont été fermés au quartier Talladjé de Niamey pour les pratiques similaires. Mais les autorités en charge de la santé au Niger n’entendent pas se limiter à la seule fermeture de ce cabinet médial. Une poursuite judiciaire serait engagée contre cette ONG britannique présente dans 37 pays en proposant des services de contraception et des conseils sur la gestion de la grossesse. Marie Stoppes est au Niger depuis 2014.
Almoustapha Boubacar