Dans une compétition il faut s’attendre à une victoire ou à une défaite et c’est l’arbitre qui tranche. En démocratie, la politique aussi n’échappe pas à cette évidence. Si aujourd’hui dans notre pays, il y’a une majorité au pouvoir et une opposition, c’est parce que le peuple a démocratiquement et souverainement opéré son choix et a fini par trancher à l’occasion des dernières élections présidentielle et législative.
La crédibilité et la sagesse du perdant se jugent à travers sa capacité à accepter sa défaite et à se réorganiser pour la prochaine échéance. C’est l’une des règles du jeu démocratique. Il faut éviter de jouer au mauvais perdant et il faut toujours faire preuve de fair-play.
C’est justement ce que l’opposition nigérienne est incapable de faire. Elle et ses sous-traitants tâtonnent, ils partent dans tous les sens pour défier les institutions républicaines. Chaque jour que Dieu fait, ils sont dans leur combat d’arrière- garde pour vouloir les discréditer et les décrédibiliser. Au parlement, les députés de l’opposition ont assez souvent des positions ambivalentes. Pour un rien, ils désertent le parlement et le réintègrent toute honte bue donnant ainsi l’image d’une opposition stérile et défaitiste.
Au Niger c’est une lapalissade que de dire que notre opposition est désespérée et déboussolée. Elle a voulu coûte que coûte écourter le premier mandat de SEM Issoufou Mahamadou, mais comme le dit l’adage « l’homme propose et Dieu dispose « . Le peuple nigérien l’a souverainement et démocratiquement réélu pour un second mandat.
Aujourd’hui encore les mêmes acteurs ne démordent pas. Ils cherchent à créer des situations dramatiques et tragiques dans notre pays pour assouvir leur dessein antidémocratique, mais la mayonnaise ne prend pas et ne prendra pas incha Allah !
Les mêmes opposants qui jouent aux turbulents se réveillent un bon matin, au mépris de la légalité, de la légitimité, du choix populaire et de la volonté divine qui ont fait de lui Président de la République pour lui demander de démissionner. Ce qui est bien sûr une utopie. Tout récemment, ils surgissent de leur somnolence avec un prétexte fallacieux pour l’accuser de haute trahison et vouloir le destituer. Quelle maladresse !
Cette volonté de vilipender les institutions de la République et de s’entêter à les renverser est constante de la part de cette opposition dont les principaux animateurs n’ont comme philosophie politique que la quête des coquilles pleines. Pour avoir géré l’Etat cavalièrement sept ans d’affilée sous l’ère démocratique, l’impatience qui caractérise les ténors de notre opposition est excessive et inacceptable.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le comportement de l’opposition est déraisonnable. Elle a intérêt à se ressaisir pour s’inscrire résolument dans la logique de la conquête saine du pouvoir à travers l’alternance démocratique. Elle gagnera en crédibilité. L’opposition ce n’est pas de l’immersion dans la confusion et ce n’est pas de la sédition !
Abdourahaman ZAKARIA