L’association Alternative Espaces Citoyens (AEC) a organisé du 20 au 21 septembre 2024, en partenariat avec l’OMCT Réseau SOS Torture et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), une table ronde multi acteurs sur la prévention et la lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants. Un cadre d’échanges et de concertation visant à renforcer les capacités des acteurs concernés par la thématique.
Cette rencontre de deux jours a regroupé tous les acteurs de la chaine pénale, ainsi que des acteurs de la société civile, défenseurs des droits de l’homme. Une diversité d’acteurs qui sont concernés par la problématique de la prévention et de la lutte contre la torture et toutes les autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants pouvant survenir, lors des interpellations, arrestations et détentions d’une personne physique.
Elle s’inscrit dans le cadre du projet dénommé « mobilisation des organisations de la société civile pour renforcer la prévention au Niger », porté par l’association Alternative Espaces Citoyens (AEC), en collaboration avec le HCDH des Nations Unies et l’OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture).
L’objectif visé est de contribuer à la prévention de la torture au Niger, de même que les autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants, en s’appuyant notamment, sur le cadre juridique national et international en la matière.
Dans son mot introductif, le Secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens (AEC), Moussa Tchangari a d’abord remercié les participants qui ont répondu présents, à cette table ronde, avant de mettre l’accent sur l’importance de la rencontre. Un cadre d’échanges, riche et diversifié, permettant à chaque acteur, sur toute la chaine, de partager sa vision de la chose, mais aussi les difficultés et les défis à relever, en faveur de l’éradication de ces pratiques rétrogrades que sont la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Pour sa part, Dr Isidore Ngeuleu Djeuga expert de l’OMCT, a exhorté les participants à mettre à profit ces deux jours de rencontre, afin de continuer le travail de prévention de la torture au Niger.
Présent également à cette table ronde, à l’instar des autres composantes de la chaine pénale, le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN), représenté par M. Arma Yaou a salué cette initiative permettant à toute la chaine pénale, commençant par l’unité d’enquête, jusqu’au stade de jugement, de débattre sur la violation des droits sur l’intégrité des personnes physiques.
Ces deux jours de travaux sont donc mis à profit, pour renforcer les capacités des différents acteurs sur toute la chaine, en renouvelant leur engagement, en faveur de la prévention et de la lutte contre la torture et les autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradant au Niger.
Au menu des travaux, plusieurs communications sur la thématique de la prévention et la lutte contre la torture et les traitements inhumains ou dégradants sont présentées, de même que des discussions et des recommandations à la clé.
La première communication a porté sur ‘’ l’introduction générale au cadre juridique national et international de prévention et de lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants ‘’. Quant à la deuxième communication, elle est axée sur ‘’ les sanctions de la torture au Niger : théorie, réalité et perspectives ‘’. Une autre présentation a porté sur ‘’ l’état de mise en œuvre des recommandations du comité contre la torture adressé à l’Etat du Niger ‘’ et au finish, un panel de partage d’expérience des bonnes pratiques en matière de la prévention de la torture dans le milieu carcéral.
Pour rappel, l’Etat du Niger a ratifié la Convention contre la torture (CAT), le 5 octobre 1986. En ce sens, il est tenu de soumettre, tous les 4 ans, des rapports périodiques sur les mesures prises, pour prévenir et éradiquer la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants dans le pays.
Koami Agbetiafa