La Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF), mise en place par le CNSP pour lutter contre le détournement des deniers publics et recouvrer les biens spoliés de l’Etat, a annoncé avoir recouvré, à date du 19 avril 2024, une somme de 42. 930. 622. 813 FCFA, dont un total de 24. 312. 760. 169 FCFA en espèces et 18. 617. 862. 644 FCFA en cours de recouvrement.
L’annonce du recouvrement de cette moisson a été faite, vendredi dernier par le Président de la CoLDEFF, le Colonel Abdoul Walid Djibo, à sa sortie d’audience avec le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. Une audience qui s’inscrit, selon le président de la CoLDEFF, dans le cadre des rencontres périodiques instituées à l’effet de rendre compte aux plus hautes autorités du pays, de l’évolution des activités de la Commission. C’est pour la troisième fois, depuis son installation, que le Chef de accordé reçoit en audience le bureau de la CoLDEFF.
« Nous sommes à notre 3ème rendez- vous avec les plus hautes autorités pour partager avec elles, ainsi qu’avec le peuple nigérien, l’état d’avancement de nos activités », a déclaré le Colonel Abdoul Walid Djibo.
Créée par ordonnance en date du 20 septembre 2023, la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF) est chargée de la mis en œuvre des orientations du CNSP et du gouvernement relatives à la lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, dans le respect des lois et règlements de la République. Elle a également pour mission, de recouvrer tous les biens publics illégalement acquis ou détournés.
Aux premières heures de son entrée en action, la CoLDEFF a fait l’objet des critiques de la part de certains nigériens à travers des structures organisées, telles que l’Ordre des avocats du Niger qui dénonçait le non-respect des droits de la défense devant cette commission. Le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) est lui aussi monté au créneau pour s’insurger contre une déclaration du premier responsable de la COLDEFF, affirmant en son temps, que « son institution est à pied d’œuvre pour arracher légalement les dossiers pendants devant la justice ».
A la suite de ces propos, le Barreau du SAMAN avait appelé ses militants siégeant dans la Commission de lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF), de se retirer sans délai de cette commission.
Oumar Issoufa