L’appendicite est une inflammation de l’appendice, une petite structure en forme de cône, située à l’extrémité inférieur droite de l’intestin grêle. L’appendicite est souvent qualifiée d’urgence chirurgicale. Associée à une douleur vive du côté droit du ventre qui, non prise en charge peut entrainer des graves complications.
Dans la plus part des cas, l’appendicite désigne donc une inflammation soudaine et aiguë de l’appendice qui se produit, le plus souvent, entre l’âge de 10 et 30 ans. On estime à environ 5% la part de la population qui développe cette maladie au cours de sa vie. Sur un plan anatomique, l’appendice désigne une croissance d’environ 10 cm de long, situé à l’extrémité proximale du colon. On ignore encore aujourd’hui, précisément, le rôle et la fonction de ce diverticule. Quelques professionnels de santé avancent l’hypothèse des fonctions immunologiques et tous s’accordent pour exclure l’appendice des organes majeurs du corps humain. De fait, l’ablation de l’appendice ne présente, sauf avis scientifique contraire, aucun risque pour la santé du patient.
Cependant, on distingue deux types d’appendicite : l’appendicite aiguë et celle qui est chronique. L’appendicite aiguë est surtout l’inflammation de l’appendice dans la plus part des cas, elle est soudaine et brutale et associée à des vives douleurs. C’est pourquoi la prise en charge doit être rapide. Quant à l’appendicite chronique, elle est beaucoup plus rare et désigne l’inflammation ou la fibrose de longue date de l’appendice. Plus difficile à diagnostiquer que la version aiguë, elle se traduit elle aussi, par des douleurs abdominales, plus diffuses, prolongées et intermittentes. Des nombreux examens sont souvent nécessaires pour écarter d’autres infections avant d’établir le diagnostic.
Les causes de l’appendicite
L’appendicite résulte d’une obstruction de l’appendice. Il existe de nombreuses causes possibles à cette obstruction. D’une manière générale, l’obstruction de l’appendice peut être causée par : un amas de matières fécales ou la présence d’un corps étranger (stercolithe), un amas de mucus ou une hyperplasie lymphoïde. Cependant, on ignore encore certaines causes de cette dernière et certaines de ces causes sont encore mal comprises par les scientifiques. Des causes infectieuses résultant de la consommation de viande rouge crue ou insuffisamment cuite sont par exemple également avancées pour expliquer le développement de l’appendicite. Dans ce type de situation, la prolifération de vers intestinaux au niveau de l’appendice peut être à l’origine d’une infection, puis d’une inflammation de l’appendice.
Les symptômes de l’appendicite
Souvent associée à des signes typiques, ces derniers permettent d’alerter l’individu sur le risque de développement de ladite maladie dont les symptômes sont des douleurs abdominales soudaines et particulièrement vives. Cette douleur se situe au niveau de la fosse iliaque droite, elle n’est pas diffusée et augmente en intensité au cours des 24 premières heures. Beaucoup assimilent cette douleur à la sensation de crampe ou de torsion. Une telle douleur empêche très souvent tout mouvement et contraint l’individu à conserver les jambes pilées et se fait plus intense avec la toux. Dans un nombre significatif des cas, l’appendicite s’accompagne d’un épisode de fièvre. Des symptômes digestifs peuvent également être associés à la maladie. Il s’agit des nausées, des vomissements, d’une constipation ou encore, plus rarement, d’une perte d’appétit.
Les traitements de l’appendicite
L’ablation chirurgicale de l’appendice (ou appendicectomie) constitue le principal traitement de la maladie. L’intervention chirurgicale pour retirer l’appendice enflammé demeure en effet l’option la plus viable et celle qui affiche le meilleur résultat. Réaliser sous anesthésie générale, l’appendicectomie est une opération assez rapide (environ 15mn). Elle est réalisée le plus souvent par cœlioscopie avec une ouverture légère de l’abdomen. L’ablation chirurgicale de l’appendice dans le cadre d’une appendicite ne comporte que très peu de complications postopératoires. Selon les patients, le temps de repos au lendemain de l’intervention peut varier de quelques jours à quelques semaines.
Ibrahima Oumarou Galadima