Lutte contre le terrorisme :  Des dizaines d’éléments de Boko Haram tués près de N’Guigmi

Les terroristes de Boko Haram viennent encore de faire parler d’eux. A Bilabrine, près de N’Guigmi dans la Region de Diffa, ils ont osé s’attaquer, dans la nuit du 28 au 29 novembre 2023, au poste militaire situé dans la localité. D’après Infos Militaires (un site d’informations, proche des Forces de défense et de sécurité), les soldats des Forces Armées Nigériennes (FAN) qui devraient prêter main forte à leurs homologues attaqués, ont, à leur tour, été pris pour cibles par un autre groupe d’individus armés. L’attaque a eu lieu pas loin de leur base, située près du site Wazir à la périphérie de N’Guigmi.

Bien que les terroristes soient lourdement armés, les éléments des FAN leur ont opposé une résistance farouche pendant  »un bon moment », avant de les mettre en déroute, les contraignant à laisser sur le champ de bataille, beaucoup de corps de leurs combattants neutralisés.

A l’issue des combats, le bilan fait état d’une « quarantaine de terroristes tués », rapporte le site Infos Militaires, indiquant le nombre de « deux (02) soldats blessés » dans les rangs des FAN. N’Guigmi, chef-lieu de département de même nom, est une ville située à plus d’une centaine de km de Diffa, le chef-lieu de la région de même nom qui, depuis 2015, est en proie aux attaques de la secte terroriste Boko Haram.

Bien que les attaques de la secte aient baissé en nombre et en intensité depuis quelques années suite à la mort de ses chefs, Abubakar Shekau et Abou Mossab Albarnaoui, elles causent tout de même de nombreuses victimes surtout au sein des populations civiles.

Chacun des deux chefs terroristes dirigeait en son temps, une des factions nées de la fracture en deux de Boko Haram. Les deux factions se livrent alors à une guerre sans merci au détriment du but initial de la secte qui est de combattre tout ce qui est représentatif des valeurs occidentales et d’instaurer un califat islamique autour du Lac Tchad.

C’est cette guerre sans merci qui a eu raison de l’existence d’Abubakar Shekau qui est un chef sanguinaire et d’Abou Mossab Albarnaoui, le chef de file de la faction qui a fait allégeance à l’État Islamique. About Mossab Albarnaoui est le fils du fondateur de Boko Haram qui fut lui-même tué pendant les premières manifestations insurrectionnelles de la secte par les Forces de sécurité nigérianes.

Bassirou Baki