Les professionnels des médias ont célébré ce jeudi 30 novembre 2023, la 10è édition de la journée nationale de la liberté de la presse. La commémoration de cette journée est marquée par le discours de lancement officiel des activités par le ministre de la communication, des postes et de l’économie numérique, M. Sidi Mohamed Raliou et un panel organisé par la Maison de la Presse, la faîtière des organisations socioprofessionnelles des médias au Niger, autour du thème : ‹‹ Médias, Démocratie et crises institutionnelles ››.
Dans son allocution, le PCA de la Maison de la Presse M. Ibrahim Harouna a d’abord exprimé à l’endroit des professionnels des médias ainsi que des partenaires, la gratitude du bureau sortant du Conseil d’administration de la Maison de la Presse qui arrive bientôt à terme. Il a saisi l’occasion en exhortant le CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie) à garantir la liberté de presse et d’expression au Niger.
Pour la Chef de la Section Diplomatie publique de l’ambassade des États-Unis au Niger, représentant l’ambassadeur, la célébration de ladite journée offre l’occasion de mettre l’accent sur le rôle que doit jouer le journaliste dans un contexte de crises, celui de produire des informations crédibles, tout en s’abstenant de propager les fausses informations.
En procédant au lancement officiel des activités entrant dans le cadre de la commémoration de la 10è édition de la journée nationale de la liberté de la presse, le ministre de la communication, des postes et de l’économie numérique, Sidi Mohamed Raliou a déclaré que la présente journée a pour objectif majeur de faire le point des acquis et des perspectives dans le domaine des médias nigériens, de promouvoir l’indépendance de la presse nigérienne, de cultiver le professionnalisme et l’excellence dans le travail des journalistes nigériens, organiser un panel sous le thème ‹‹ médias et démocratie ››, proclamer les résultats du concours organisé sur les droits humains dans toutes les catégories des médias (radio, télé, presse écrite et presse en ligne).
Par ailleurs, le ministre de la communication a rassuré quant à ce qui concerne la volonté du gouvernement nigérien à améliorer l’environnement juridique et professionnel des journalistes, à travers l’élaboration et l’adoption de nouveaux textes législatifs tels que le projet de révision de l’ordonnance 35 de 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse, le projet de décret déterminant les principes fondamentaux de la protection de la liberté de la presse, le projet de décret portant sur la presse électronique, le projet de décret régissant la publicité par voie de presse et le projet de décret déterminant les statuts et les modes de viabilisation des radios et télévisions dites communautaires et associatives.
La cérémonie officielle de la journée nationale de la liberté de la presse est également marquée par la remise des prix aux journalistes qui se sont illustrés dans des productions relatives aux droits humains. Il s’agit de 3 prix décernés à la catégorie presse écrite et en ligne, la catégorie radio et la catégorie télévision. Ce qui fait un total de 9 lauréats pour les trois places. D’autres distinctions telles que des témoignages de satisfaction décernés à des médias et aux partenaires et le prix spécial dénommé Mariama Keita décerné à la meilleure production féminine.
Auparavant, les professionnels des médias ainsi que les participants ont suivi le panel organisé pour l’occasion, par la Maison de la Presse et animé par trois illustres intervenants qui ont édifié l’assistance sur la thématique ‹‹ Médias, Démocratie et crises institutionnelles ››.
Il s’agit de Dr Sani Kabir, ancien président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) qui est intervenu sur ‹‹ la régulation des médias dans un contexte de crises institutionnelles ››, M. Ismaël Salao sur ‹‹ Médias et Démocratie au Sahel ›› et Madame Gogé Maimouna Gazibo, magistrate et qui a abordé la sous thématique, ‹‹ la loi sur la cybercriminalité dans le contexte de crises politiques ››.
Koami Agbetiafa