La cérémonie officielle de présentation du trophée du prix Mo Ibrahim, attribué à l’ancien Président de la République du Niger, Son Excellence Elh Issoufou Mahamadou, s’est déroulée, hier, vendredi 19 mai 2023, au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, en présence notamment des personnalités nationales et internationales, et d’invités spéciaux.
Et tout ce beau monde venu de l’extérieur, était là pour témoigner au peuple nigérien son amitié et partager avec lui, cette joie qui l’anime, et perceptible et visible sur tous les visages des personnalités politiques, administratives et coutumières, présentes à l’événement. Car ce prix, de par sa valeur symbolique, est une prime à la démocratie, un témoignage à la bonne gouvernance, un quitus à l’État de droit.
Parmi les personnalités présentes, on peut noter la présence, à tout seigneur tout honneur, du Président de la République Son Excellence, Mohamed Bazoum, l’ancien Président, Son Excellence Issoufou Mahamadou, du Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Seini Omar, du Premier Ministre Son Excellence Ouhoumoudou Mahamadou, du Haut Représentant du Président de la République, Vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou ( FIM), Foumakoye Gado, du Ministre d’État à la Présidence de la République Son Excellence Rissa AG Boullah, des présidents d’institutions de la République, des ministres, des députés nationaux, de l’ancien Président du Burkina Faso Son Excellence Monsieur Charles Christian Kaboré, l’ami personnel de l’heureux récipiendaire, l’ancien Premier Ministre du Niger et Secrétaire exécutif du CEN/SAD Son Excellence Brigi Rafini, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale du Mali, l’Honorable Ali Nour Diallo, les représentants du Corps diplomatique, des Organisations internationales basées à Niamey, et un public venu nombreux pour la circonstance.
Plusieurs interventions ont marqué cet événement. On peut noter celles du doyen du corps diplomatique, l’Ambassadeur marocain, Son Excellence, Chef de file des organisations internationales présentes au Niger, qui ont tous les deux loué la qualité de notre cadre démocratique et le leadership exceptionnel dont a fait preuve l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou, tout au long de ses deux mandats.
Puis l’intervention empreinte de sagesse et des enseignements du doyen, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale du Mali l’Honorable Ali Nour Diallo, pour louer les qualités des différents Président et Chefs d’État qui se succédé, à la tête du Niger. Une intervention plutôt conciliante, qui a l’avantage de réunir ces derniers sur des valeurs républicaines, qui ont pour noms : l’amour de la patrie et le nationalisme chevillés au corps, avant de saluer le génie créateur des Nigériens qui ont su faire la paix avec les ex-rebelles, et retrouver la paix entre les filles et les fils du pays.
Il y a eu ensuite les interventions de leurs Excellences Rissa AG Boullah et Seini Omar, pour saluer le leadership exceptionnel, le charisme personnel, la valeur intrinsèque de l’ancien Président Issoufou Mahamadou.
Il faut noter que le Ministre Rissa AG Boullah, a mis à profit cette occasion pour remettre au lauréat du Prix Mo Ibrahim, un sabre, symbole de la paix entre tous les Nigériens. Rappelons que Rissa AG Boullah est un ex-chef rebelle qui a déposé les armes et opter pour une paix durable.
Quant à l’Honorable Seini Omar, il a témoigné que le président Issoufou Mahamadou, est un homme de parole, et durant son mandat, il n’a jamais émis le moindre doute, sur la volonté du président Issoufou Mahamadou, de quitter le pouvoir, au terme de son second et dernier mandat constitutionnel.
Le clou de la cérémonie c’est aussi les interventions tant attendues des deux grands hommes d’État, que sont les Présidents Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed. En prenant la parole, le récipiendaire du Prix Mo Ibrahim, a tenu à adresser ses vifs remerciements à l’assistance en général et aux différents intervenants en particulier.
Par la suite, Il exhorté les uns et les autres à la sauvegarde et au renforcement de notre cadre démocratique, qui passe nécessairement, par l’érection des institutions fortes et la culture du civisme.
Et pour ce faire, le Président Issoufou Mahamadou, propose sa recette en ces termes : » La faiblesse des États est souvent cause de l’échec des démocraties… Seule, l’intervention d’un État capable de promouvoir une gouvernance politique et économique, peut protéger les citoyens… Pour y arriver et mener ainsi à bien la transition démocratique, il est nécessaire de construire des partis démocratiques, d’envergure nationale, des partis forts, structurés, capables de gérer politiquement la société et d’encadrer civiquement les citoyens. L’effondrement des États dans certains pays de notre région, n’est probablement pas sans rapport avec l’effondrement des partis… Il s’agit d’une leçon à méditer. », a-t-il conclu.
Prenant la parole, le président Bazoum Mohamed à louer les qualités du Président Issoufou Mahamadou, comme homme d’État, comme leader, et comme personne, tout simplement. Il a loué les liens de camaraderie, d’amitié et de fraternité, qui ont de tout temps exister entre eux. Et pour ceux qui en doutent, l’homme aux arguments bien construits, leur a réservé cette mémorable et imparable lucarne : « Je lis avec amusement les nombreuses théories et analyses développées par tous ceux qui ont fait de notre relation actuelle vous et moi une spécialité et qui jouent aux cassandres. Je voudrais leur dire une fois de plus qu’ils en seront pour leurs frais et que, tel que DRogo du roman ‘’le désert des tartares’’ de Dino Buzzati, ils s’épuiseront à scruter l’horizon et attendre en vain’’.
Il faut souligner au passage toutes ces interventions sont ponctuées d’animation musicale, œuvres du Groupe musical Albichiri de Tchiro et celui de Elh Mintou Baban Pelé.
En fin, la remise symbolique du trophée Prix Mo Ibrahim, au Président de la République Son Excellence Mohamed Bazoum, par l’ancien Président Son Excellence Issoufou MAHAMADOU, suivie d’une photo de famille, a également marqué le clou de cette Cérémonie riche en enseignements.
Bazo Maazou