CONSEEIL ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL : La 3ème mandature du CESOC lancée !

Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E.M. Mohamed Bazoum a présidé, le vendredi 24 février 2023 à Niamey, la cérémonie inaugurale de la troisième mandature du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC). C’était en présence de plusieurs invités et d’éminentes personnalités venues des pays amis.  

L’occasion pour le président du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC), M. Malam Ligari Maïrou de rappeler le rôle et les missions de son institution qui est « une Assemblée consultative constitutionnelle, dont les rapports sont transmis au Président de la République et à l’Assemblée nationale ». A ce titre, a-t-il indiqué, « le CESOC donne ses avis sur toutes les questions qui lui sont soumises par le Président de la République et l’Assemblée nationale ». Il a en outre indiqué que le CESOC peut également s’autosaisir sur toutes questions relevant de ses compétences. Il est compétent aussi pour examiner les projets et propositions de loi à l’exception de la loi des finances.

Le CESOC constitue le cadre institutionnel le mieux élaboré, pour garantir la participation effective et organisée de la société civile au débat et à l’initiative sur le processus de développement dans notre pays. L’institution est constituée de 99 conseillers, désignés par les différentes corporations de la société civile. Il s’agit notamment des conseils régionaux et municipaux, de la chefferie traditionnelle et des associations religieuses, de la chambre du commerce et d’industrie, de la chambre des métiers, de la chambre d’agriculture, des fédérations sportives et culturelles, des organisations patronales, syndicales, féminines, des personnes handicapées, de droit de l’homme, des associations des jeunes, des organisations des industries extractives et de l’environnement, des représentants des nigériens à l’extérieur et des universitaires ainsi que des personnalités désignées pour leur compétence, par les plus hautes autorités du pays.

Leur premier exercice sera de doter l’institution d’un règlement intérieur et de mettre en place les commissions permanentes. A cet effet, le président du CESOC a demandé aux conseillers de mettre toute la rigueur nécessaire dans le choix des personnalités qui auront la responsabilité de les animer. « Je fais allusions aux membres des bureaux des commissions permanentes, sur qui reposera pour l’essentiel, le travail qui nous attend ».

Pour sa part, le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Mohamed Bazoum a exhorté le CESOC de l’urgence de construire au cours de ce troisième mandat, des stratégies nationales, prospectives et programmatiques, afin de renforcer des politiques publiques déjà en prise avec ces mutations sociales, économiques et culturelles invasives. « C’est un défi pour nous et c’est aussi une chance à saisir dans le nouvel ordre mondial qui vient nous solliciter pour le meilleur et pour nous éprouver dans nos convictions éthiques et politiques ».

L’éducation étant au cœur de nos préoccupations, elle doit être pour vous un objet d’attention continue. « Je fais de l’éducation une priorité majeure, parce que je sais que sans le capital humain, une société ne peut pas se développer, s’enrichir, progresser et améliorer son bien-être » a déclaré le Chef de l’Etat.

Raison pour laquelle, dira le Président Bazoum, « le Niger a donc plus que besoin de développer son système éducatif et d’instruire et d’éduquer les maillons faibles de notre système social et sociétal. Pour cela, a martelé le Chef de l’Etat, « il nous faut protéger et éduquer les jeunes filles et les femmes nigériennes pour agir au mieux sur les coefficients de développement spécifiques, macroéconomiques et socio-culturels de notre pays ».

Cependant, a souligné le Chef de l’Etat, « d’autres grands secteurs doivent attirer votre attention et être au cœur de vos travaux en commission à savoir : le secteur agricole, les secteurs primaires et secondaires de notre économie, la maitrise d’irrigation, des forages, des assainissements des fleuves et des rivières, des lacs et des retenues d’eau, de soutenir le secteur privé et d’œuvrer pour le recul de la pauvreté et du chômage ».

Pour le Président de la République, « cela ne pourra se faire tant que la couverture énergétique du Niger en milieu rural restera insignifiante », surtout au regard du fait que l’accès universel à l’électricité est un impératif social, technique et économique. Sans électricité, a-t-il poursuivi, « la qualité de vie et de travail est amoindrie ». Pour cela, a-t-il préconisé, « il faut nous couvrir en énergie et au plus vite la très grande partie du territoire, car il y va de l’efficacité de notre industrie et du développement de nos campagnes ».

A cet effet, « le gouvernement est engagé pour assurer l’électrification de  80% du pays dans une décennie afin de moderniser notre économie et accroitre le confort de vie des populations rurales » a informé le Président de la République.

Pour ce faire, a indiqué le Chef de l’Etat, des « missions de terrain, des enquêtes, des études de proximité, sont donc requises pour connaître au mieux, les besoins de nos populations, nos réalités économiques, sociales, culturelles, sportives afin de mieux agir sur les points d’obstruction ou de facilitation des dynamiques de développement que nous voulons pour la croissance du Niger ».

Ibrahima Oumarou Galadima