L’HOMOSEXUALITE : UNE REALITE SOCIALE AU NIGER !

Alou Ayé Issa est sociologue communicateur. Dans cet article, il donne sa lecture du sociologue sur le phénomène d’homosexualité qui défraie la chronique au Niger. «     Pour couronner cette situation favorable à l’expansion de LGBT, l’Etat moderne du Niger aussi bizarre que cela puisse paraitre ne dispose pas des législations en la matière », a fait observer le sociologue Alou Ayé  Issa.

L’homosexualité est de nos jours, un phénomène mondial qui prend de l’envergure, avec un nombre de plus important d’adeptes, d’une pratique qui consiste à être en relation conjugale avec quelqu’un du même sexe que soi. Une abomination dira-t-on, un acte contre nature qui bouleverse la pratique sociale, faite d’un rapport hétérosexuel, qui est non seulement au fondement de la cellule familiale mais aussi au cœur de la perpétuation de l’espèce humaine en société.

Au même titre que l’inceste, l’homosexualité a été systématiquement rejetée par la morale collective et sociale, considérée comme la pire d’infamie qu’un être humain puisse commettre sur terre. Ainsi, le sujet est devenu une question taboue dans beaucoup des communautés africaines. En parler relèverait d’une « désobéissance » à l’ordre social. Rien ne pouvait en effet, justifier l’existence d’une telle pratique dans nos sociétés, selon la morale humaine et les deux grandes religions révélées (Islam et Christianisme) au monde.

Pourtant, l’orientation sexuelle homo est une pratique aussi vieille que l’humanité (l’histoire du prophète Louth est là pour nous rappeler) dont la société nigérienne ne peut faire exception. De tout temps cette pratique avait des adeptes, qui l’exerçaient dans « le noir de nos chambres » en dépit, de la condamnation collective.

Ce phénomène mondial a non seulement des adeptes mais des défenseurs, des propagandistes qui pullulent les grandes institutions, les grandes nations et font le lobbying partout où nécessaire afin de voir se concrétiser le droit absolu d’exercice ou de pratique aux Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) de part le monde.

Les arguments traditionnels, d’un point de vue religieux et moral mais aussi scientifique sont bafoués par l’évolution actuel du monde libéral qui considère que « tous les êtres humains sont des personnes devant la loi, indépendamment de leur orientation sexuelle et sont pourvus et bénéficient à ce titre des droits et libertés inhérents à la personne humaine ainsi que l’égale protection de la loi sans discrimination » (arrêt, cour d’appel de la région administrative spéciale de Hong Kong).

Comment, ce phénomène dont on pense être loin de nous (nigériens) est devenu un quotidien de beaucoup de nos compatriotes notamment des jeunes qui s’adonnent de plus en plus avec plaisir et exhibitionnisme à l’homosexualité ?

  1. L’environnement médiatique de nos jours, fait d’une emprise jamais égalée sur le mentale des humains et le principal facteur de cette propagation du phénomène chez nous. Nos adolescents à l’instar de ceux des autres nations baignent dans un monde de communication virtuelle, fait de manipulation des esprits. L’essentiel des productions cinématographiques que proposent les médias occidentaux décriminalisent l’homosexualité, mieux font son apologie. Une orchestration minutieuse par des spécialistes est mise en œuvre pour amener les esprits des jeunes et moins jeunes à accepter cette pratique qui se présente désormais sous le socle de droit à la liberté d’orientation sexuelle. En effet, des scènes mettant en exergue les familles des couples homo sont de plus en plus fréquentes dans les dessins animés pour les plus petits et pour les adolescents, des acteurs principaux de séries et autres feuilletons sont des homos, histoire de préparer les subconsciences à se familiariser de cette pratique voire l’envier.
  2. La communauté nigérienne dans son élan du rejet systématique de « l’abomination » que constitue l’homosexualité, a fini par créer un tabou tout au tour. Ainsi, à l’instar de toutes les questions de sexualité, qui ne se découvrent qu’à travers le cercle d’amis ou les médias, jamais dans la cellule familiale, le phénomène a conquis progressivement de manière sournoise du terrain auprès d’un nombre important de la communauté. La honte ou le refus de lever le voile sur la question, en constitue malheureusement le terreau sur lequel depuis la nuit des temps l’homosexualité s’est battue. Aussi, l’avènement des réseaux sociaux n’a été que l’interface pour mettre à nu une pratique millénaire, mais aussi l’exacerber grâce au pouvoir d’influence qu’ont les médias.
  3. Pour couronner cette situation favorable à l’expansion de LGBT, l’Etat moderne du Niger aussi bizarre que cela puisse paraitre ne dispose pas des législations en la matière. Aucune disposition n’est prévue pour interdire encore moins réprimer la pratique sur le territoire national. Le Niger est par conséquent, une véritable terre d’accueil, de séjour de toutes les formes d’orientation sexuelle, qui s’exercent dans l’impunité la plus absolue. Entrainant ainsi, nos adolescents à la quête de leur personnalité, dans la pratique par le biais du mimétisme et celui de l’influence de l’argent.

En abandonnant nos enfants, quasi dépourvus, dans un environnement médiatique et un vide juridique favorables à la pratique homo, nous ne devrions être point surpris de l’ampleur de la situation sur notre tissu social. Il y a nécessité, alors de changer de fusil d’épaule : (I). Il nous faut, des textes qui tranchent clairement sur cette question ;(II). La communauté doit prendre le devant pour que la question soit débattue à l’intérieur de chaque cellule familiale et dans nos écoles, (III). Une large sensibilisation sur la pratique doit être menée avec les jeunes afin de prévenir au maximum, (IV). L’interdiction des films, séries et dessins animés faisant l’apologie des LGBT doit être prise pour protéger au mieux nos jeunes enfants.

   Alou Ayé Issa, Sociologue communicateur